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Mon camino - Page 3

  • Résumé Saison 1.

    Avant d’entamer cette « Saison 2 » de « Mon Camino » il m’a paru indispensable de me replonger dans le grand bain des 3000 photos ramenées au printemps 2023… Besoin d’intégrer, de bien infuser, pour repartir avec ces images en tête et allégé en même temps …

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  • Demandez le programme !

    Après mon « Camino » du printemps dernier de chez moi (Aix) à St Jacques de Compostelle (1630km 75 jours) j’avais programmé pour le proche printemps de partir vers Rome via le « Francigena ». Idée assez vite abandonnée par manque d’infos claires et récentes sur ce chemin. Je ne me suis pas senti prêt pour cette aventure là.

    J’ai ensuite envisagé une traversée de Mont Genevre (Briancon) à Hendaye, soit des Alpes à l’Atlantique. Projet finalement repoussé aussi car … Compostelle me rappelle !

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  • Des Alpes à l'Atlantique...

    Pour mon (long) chemin du printemps 2024 j'avais d'abord prévu d'aller à Rome, reliant ainsi à partir de chez moi mon Camino vers St Jacques à l'autre grand  pèlerinage chrétien... 

    Mais j’ai eu connaissance de trop nombreux retours négatifs concernant « la voie Francigena » que je devrais emprunter en Italie : nature des chemins, balisage, type et prix des hébergements. Je me trompe peut-être et par ailleurs je connais bien la bella Italia ... Mais comme on dit familièrement : je le « sens » pas.

    D’autres avis sont enthousiastes mais en général ce sont ceux qui n’ont fait que quelques portions (généralement les plus interessantes, en Toscane).

    Cependant je ne change pas tout : je pars juste en sens inverse ! Au lieu d’aller vers l’Italie, je vais partir d’Italie… et mettre le cap à l’ouest, cette année encore, mais sans viser Compostelle.

    Même si je vais emprunter des chemins jacquaires ce ne sera pas un « pèlerinage » mais plutôt une randonnée au long cours. D’Italie en Espagne. Des Alpes à l’Atlantique. De Montgenèvre à Irun.

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  • 6 mois après. Le pin penché.

    _ Bonjour pin penché !
    _ Bonjour marcheur bipède !
    _ Tu te souviens de moi ?
    _ Je crois que oui. J’ai beaucoup de mémoire. Tu es déjà passé ici.
    _ Il y a six mois exactement. C’était le début du printemps. J’allais à Saint-Jacques de Compostelle.
    _ Et tu es arrivé au bout de ton chemin ?
    _ Oui.
    _ Bravo marcheur bipède ! Et que fais-tu maintenant ici à nouveau, au début de l’automne ?
    _ Je viens te voir, arbre penché.
    _C’est gentil.
    _ Je viens te remercier. Il y a six mois tu m’as inspiré un petit poème, un haïku.
    _ Vraiment ? Peux-tu me le dire ?
    _ « Pour saluer le marcheur / Au bord du chemin/ Le pin se penche »
    _ Je suis flatté de t’avoir inspiré.
    _ Et aujourd’hui tu m’inspires encore une fois.
    _ Je ne suis qu’un arbre pourtant !
    _ « Pour saluer le pin/ Au bord du chemin/ Le marcheur lève la tête »
    _ Nous étions faits pour nous connaitre, cher ami bipède.
    _ J’ai de la chance de t’avoir rencontré.
    _ Continue de marcher petit homme. Un jour peut-être tu repasseras encore une fois devant moi. Je ne t’oublierai pas. Et je n’oublierai pas tes poèmes minuscules.
    _ Merci encore, grand pin penché. Je suis très fier d’être devenu ton ami.
     
    GR657, Chemin de Compostelle, entre Maussane et Arles, 1er octobre 2023.
    Merci à Sylvie Hubsch pour la photo.

  • Les jours d'après. 4. Les copains enfin.

    Je n'avais initialement rien prévu pour mon retour. Je pensais utiliser bus et trains ou covoiturage. Mais je ne pouvais pas refuser de revenir en même temps que l'aimante qui avait, en plus, organisé une fête le dimanche. J'étais depuis 75 jours plutôt fier de mon bilan carbone (malgré quelques flatulences nécessaires). Un vol en avion low-cost, sur une telle distance, et un appareil même pas rempli, ternissait bien sûr cette performance. Mais je devais l'accepter. Et puis faire en deux heures ce que j'avais fait en deux mois et demi permettait de prendre conscience encore plus de tout ce qui sépare ces deux relations au monde, à l'espace, à la terre, au temps. Il faut savoir faire leçon de ce qui nous navre.

    En revanche il y avait un problème majeur auquel je n'avais pas pensé : Jojo et Jaja ne pouvaient pas venir en cabine avec nous qui n'avions pas de bagage en soute ! Allais-je les abandonner là, à Santiago, comme je l'avais fait de mes premières sandales ? Vous vous doutez bien que non... A la Poste du quartier ils sont gentiment partis dans un carton adéquat pour colis direction Aix-en-Provence. Ouf, sauvés ! 

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  • Les jours d’après.3. Les pieds sacrés.

    Je ne suis pas tout de suite entré, dès le premier jour d’après, dans la Cathédrale. Je la découvre avec un peu de réticence, par peur d’y retrouver la luxuriance dorée qui m’a irrité dans ces temples du marketing religieux médiéval, notamment à Burgos (voir Jour 53).

    En fait celle-ci est globalement, dans sa structure romane d’ensemble, moins tape à l’œil, moins outrancièrement baroque, mais quand je découvre le chœur, patatras, revoilà un sommet du kitsch au-dessus de l’autel, gros bébés dorés, mise en scène d’une démesure qui serait risible si on oubliait le rôle que cela a pu jouer dans l’asservissement des peuples.

    Hélas donc, je ne retrouve pas à l’intérieur la séduction  des volumes  extérieurs, et notamment du sublime décor que constitue l’Obradoiro, la façade devant laquelle chaque pèlerin vient se photographier pour signer sa fin de parcours sur cette fameuse esplanade.

     

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  • Les jours d’après. 2. Entre deux.

    L’hôtelier a été intraitable : le logement est pour une seule personne. Impossible donc de squatter dans la chambre de l’aimante. Me voilà renvoyé pour trois nuits dans les auberges à peregrinos et leurs lits superposés. Prenons cela comme un sas de décompression.

    Décidément, Santiago est une ville fort agréable. Le tour en est vite fait mais ses rues médiévales avec passages voûtés, ses petits restaus  à cuisine locale, un joli parc et l’omniprésence de monuments remarquables, la rendent idéale pour un court séjour. Ça tombe bien, j’y reste trois jours.

    Mon aimée qui a eu le temps de découvrir la ville les jours précédents me fait visiter cette cité médiévale riche de son passé religieux et de son présent touristique. Pas facile pour le marcheur au long cours de se muer en visiteur, de rentrer dans ces boutiques de « souvenirs » où on décline à profusion les motifs de la coquille et de la flèche jaune… La transition est malgré tout un peu brutale. J’achète néanmoins moi aussi un tee-shirt que je juge plus original, et quelques dernières babioles pour famille et amis.

    Et chaque jour je repasse naturellement sur le parvis de la Cathédrale.

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  • Les jours d’après.1. Au pas de course.

    Le tropisme du pèlerin vers l’esplanade de la cathédrale n’est pas un mythe. On y revient chaque fois, chaque jour que l’on passe à Santiago. D’abord parce que toutes les rues de la vieille cité mènent à ce point névralgique. Aussi parce que le pèlerin veut continuer à vivre cette expérience à la fois individuelle et collective. Ne pas en finir tout en finissant, voilà son dernier défi.

    En y retournant le lendemain de mon arrivée, je n’ai pas regretté la pluie de la veille qui m’avait offert une place déserte. Au soleil les arrivants en tous genres prenaient leur aise et s’étalaient volontiers en petits troupeaux. Surtout les vélos, un peu encombrants et énervants pour être sincère.

    J’ai moi même occupé l’espace comme un manifestant pacifique en m’asseyant sur les dalles de l’esplanade et en enlevant mes sandales. Un vrai hippy en chaussettes avec ma barbe de 75 jours qui me donne aussi des airs de druide celte, raccord avec le joueur de cornemuse qu’on entendait malgré le brouhaha et les hourras divers de tous ces pèlerins célébrant leur arrivée.

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  • Jour 75. Vixi !

    Lavacolla - Santiago 11 km. Cumul : 1629 km. Reste : 0 km.

    Je suis parti à 5h15, encore plus tôt que prévu. Je savais qu’il allait pleuvoir. J’avais rendez-vous avec l’aimée à 8h au « Bar du Camino » (évidemment) non loin de la Cathédrale. Il me restait 11km à faire.

    J’ai marché tranquillement sous une pluie gentille à la lumière de ma frontale et de quelques réverbères, seul dans la nuit galicienne. L’obscurité n’avait rien d’inquiétant. Je n’ai pas rêvé quand j’ai vu furtivement un papillon blanc dans le faisceau de ma frontale. Il a eu juste le temps de me dire : « Tu vois je suis là mais tu n’as plus besoin de moi. Je peux m’en aller».

    Je m’approchais de la ville et au passage j’ai encore ajouté quelques petites pierres sur les bornes du Chemin ou au pied d’un simple bout de bois décoré de dévotions diverses sur un mur devant La Chapelle San Marcos.

    J’avais toujours du mal à croire que ces kilomètres étaient les derniers. Ils étaient particuliers pour cela mais tous les autres avaient autant de valeur depuis mon premier pas devant la porte de ma maison.

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  • Jour 74. Une petite douzaine pour la route.

    Calle - Lavacolla 22km. Cumul : 1618 km. Reste : 11 km.

    1)Hier soir j’ai rencontré mon peut-être dernier pèlerin. Celui-là m’a été envoyé par le joueur de dés buveur de bières ( des pèlerins qui avaient lu Mon Camino ont cherché le décapsuleur à la Cruz Ferro : il n’y est plus) pour m’éviter le péché d’orgueil. Gilles est parti de Morlaix (Bretagne) et dans la même durée que moi il a fait presque 1800km en passant par le Norte et le Primitivo. Aujourd’hui il rallie Santiago. Chapeau (breton) !

    2)Ce matin une jeune fille m’a enfin dit : « It’s nice, your music ». J’écoutais encore une fois  Erik Satie.

    3)Cette nuit j’ai décidé d’appeler mes pieds Lolo et Lulu pour les remercier de m’avoir supporté jusque là. J’espère que Jojo et Jaja ne seront pas jaloux.

    4)A  -22 km une plaque en bronze rend hommage à Guillermo Watt mort la veille de son arrivée à Santiago, à 69 ans, en 1993. Rappel.

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  • Jour 73. Respire.

    Melide - Calle 23 km. Cumul : 1596 km. Reste : 31 km.

    « Santiago 33km ». Je préfère ce bois découpé patiné par la pluie et le soleil que toutes ces bornes en pierre (plusieurs par km) identiques qui donnent depuis Sarria la distance restante au mètre près…

    Étrangement maintenant ce sont ces petites distances qui me semblent irréelles. A peine la distance Aix-Marseille ! Vraiment ? Comment est-ce possible ? Santiago c’était loin, toujours loin. Il est difficile de croire que ce soit là, à côté, si proche.  Il fut un temps où ce but était rejeté dans son lointain comme un rêve toujours repoussé. Savoir que je vais toucher maintenant ce but m’interpelle : comment vais-je réagir à ce désir comblé, à cet accomplissement ?

     

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  • Jour 72. Les mondes.

    Airexe - Melide 23 km. Cumul : 1573 km. Reste : 53 km.

    Je n’aurais vraiment pas cru, il y a à peine quelques jours, pouvoir refaire une étape de plus de 20km.

    Mais j’avance et mon corps semble décidé à terminer le Camino sans bobo, en toute sérénité. C’est un peu dingue, ça encore. La conséquence c’est que je dois me méfier de l’euphorie qui me gagne et continuer ma marche lente et souple. Pas de précipitation ! Mon premier café ce matin je l’ai bu « A paso de formiga », comme une invitation à prendre comme modèle aussi… la fourmi. Décidément mon bestiaire est bien fourni.

    Comme mes douleurs ont disparu j’ai repris encore ma planification et j’ai beaucoup de mal à réaliser que, sauf incident ou nouveau bobo de dernière minute, je n’ai plus que trois étapes à mon programme, et environ 50 km.

    Je revois très bien cette première indication longue distance sur un panneau mal foutu, après Arles, annonçant Santiago à 1463 km (voir Jour 7). Ça paraissait un peu irréel, une sorte d’humour, et maintenant j’y suis…

     

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  • Jour 71. La java de Jojo et Jaja.

    Portomarin - Airexe 19km. Cumul : 1550. Reste : 73 km.

    Pour quitter Portomarin le Camino repasse sur le rio Miño. Un canard minimaliste s’y baignait déjà. Comme prévu j’ai repris mon pas de bouddha et les kilomètres sont passés en douceur.

    Cet après-midi, sous un soleil pesant, un serpent a traversé le chemin juste devant moi, ondulant comme seuls ces bestioles savent.

    Je lui ai laissé la priorité (il venait pourtant de gauche).

    Décidément je préfère quand c’est un escargot qui me coupe la route.

    Du coup j’ai regardé un peu plus où je mettais les pieds sandalés et les bâtons, même si eux ils n’ont peur de rien.

    Ah, Jaja et Jojo (1), fidèles compagnons, avec lesquels j’ai pris ces dernières semaines de nouvelles habitudes.

     

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  • Jour 70. Le pas de bouddha.

    Sarria - Portomarin 23 km. Cumul : 1531 km. Reste : 92 km.

    Je croyais connaître la lenteur. Je ne savais rien, là non plus. Mais aujourd’hui j’ai fait à tout petits pas des progrès de géant. Ça je peux l’affirmer.

    Cette fois j’ai commencé ma marche très lente dès le début. Je n’ai pas attendu que la douleur m’y oblige.

    Au bout d’à peine un kilomètre, je rattrape une femme qui va encore moins vite. C’est pas possible ! Elle doit marcher à 2 à l’heure, et ce n’est pas qu’une expression. Je la dépasse à 2,5 km/h. Je me retourne, je l’interroge. Josée est québécoise et souffre … du talon ! Après trois jours d’arrêt, elle repart, comme elle peut. Elle a le sourire. Elle a le moral. Elle a un bâton de pèlerin. On fait un selfie. Quand je la quitte elle me dit ; »J’ai vraiment l’impression d’être un escargot «. Bienvenue au club ! Cela dit, moi, aujourd’hui, j’ai plutôt fait la tortue.

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  • Jour 69. Que la joie demeure.

    Samos - Sarria 16km. Cumul : 1508 km.

    J’ai retrouvé le gastéropode  galicien ce matin. Évidemment il est très sympa en fait. On a fait un brin de causette, entre cheminards. J’en ai profité pour lui raconter mon rêve d’escargot (voir Jour 34). Ça l’a fait rire. Après, je l’ai laissé partir devant.

    De toute façon je préférais être seul parce que j’avais  un événement à préparer : le passage de mon kilomètre 1500 ! J’en ai profité pour savourer plus que jamais chaque pas avant cette frontière symbolique. A ce moment là, la douleur était très supportable. Et le Chemin traversait une campagne à vaches, vallonnée, empruntait des petites routes paisibles ou des sentiers de terre boueux et bouseux. Dans cette Galice profonde j’ai eu envie d’écouter Bach à nouveau, et un morceau en particulier, la cantate « Jésus que ma joie demeure ». Très vite j’ai senti l’émotion me gagner et ça n’a pas raté. Mister P. (1) a ouvert les vannes lacrymales. En grand.

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  • Jour 68. À pas d’escargot.

    Fonfria - Samos 19km. Cumul : 1492 km.

    Badaboum ! C’est le bruit de l’orage qui éclate au moment où j’écris, tout en me massant le tibia et le pied droits, bien à l’abri installé dans une chambre individuelle de l’Auberge du Monastère de Samos. Badaboum ! C’est aussi le résumé d’une journée où le Camino a encore fait du yoyo avec le pèlerin.

    Le patch a été sans effet aujourd’hui. J’ai souffert comme un damné à cause de cette p….. de périostite, qui était mon appréhension avant de partir et qui m’a donc bien choppé à 150 bornes de l’arrivée.

    Hier rappelez-vous, je vous racontais les beautés du jour. Là, je refais encore (ce doit être au moins la version 5) mon planning étapes. Je table carrément sur 17Km maxi et par conséquent une arrivée encore différée. J’ai beau savoir endurer, on a tous nos seuils de tolérance.

     

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  • Jour 67. Beau et bon.

    Vega de Valcarce - Fonfria 24 km. Cumul : 1473 km.

    Fabienne la pèlerine franco-Suisse m’a donc surnommé Monsieur Yoyo. Mais ce n’est pas moi ! C’est le Camino qui joue au yoyo ! Ainsi après les affres d’hier et l’étape écourtée, aujourd’hui fut une très bonne et belle journée. Le but approche et j’ai à la fois hâte d’y arriver et envie de faire durer encore cette incroyable aventure. Je pense (moi qui ai toujours le mal de mer) aux marins qui reviennent d’un tour du monde en solitaire et qui se dirigent  très doucement vers le port, un peu inquiets et pas pressés peut-être de remettre pied à terre, songeant à tout ce qu’ils ont vécu, nostalgiques avant même d’avoir retrouvé le foyer. Le record du monde du tour du monde en bateau en solitaire est de 42 jours. Si tout va bien je serai parti presque 80 jours…

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  • Jour 66. L’usure.

    Villafranca del Bierzo - Vega de Valcarce 17 km. Cumul : 1449 km.

    Je n’ai pas pu aller plus loin. Au km17, heureusement, j’arrivai à Vega de Valcarce. Vega ! Mon étoile préférée dans le ciel d’été. J’ai voulu y voir un signe, encore. Je devais m’arrêter là aujourd’hui. Ma bonne étoile me le disait. Les 1000 m de dénivelé attendront. Le gîte de O Cebreiro aussi. Ma douleur au tibia ne me laissait plus le choix, malgré un anti-inflammatoire anesthésiant donné par un gentil couple de Français partis de chez eux aussi, en région parisienne. Ils m’ont appris en passant que nous sommes 2% dans ce cas paraît-il.

    Bref, tout le programme de ma « dernière ligne droite » (171 km tout de même) est à revoir.

     

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  • Jour 65. Commencer et finir.

    Molinaseca - Villafranca del Bierzo 31 km. Cumul : 1432 km.

    A moins de 200 km de Santiago, ça aurait pu s’arrêter là, très bêtement. La pluie, très forte, m’a attrapé à l’entrée du village, après 31 km sous le soleil. Dans une rue en pente, rivé sur Google Maps pour trouver le gîte, j’ai glissé sur une plaque d’égout. Chute très brutale sur les fesses. Ça aurait pu donner fracture du coccyx et téléphone fracassé. La chance, le hasard, mon destin, mon karma, Dieu, les anges … en ont voulu autrement.

    C’est ma deuxième chute (voir jour 32). J’espère la dernière. J’aurais vraiment pu me faire mal. Vous imaginez : me casser le cul sur le Camino ! Et dire que ce matin j’avais poussé mon cri de paix pour la première fois sur ce Camino Frances !

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  • Jour 64. Dieu joue aux dés.

    Rabanal del Camino - Molinaseca 26 km. Cumul : 1401 km.

    Je dois absolument vous reparler du hasard. Hier, juste après avoir écrit ma chronique quotidienne, où j’évoquais donc les hasards du Chemin, j’ai cherché l’image du jour. Et en repassant toutes les photos sur mon téléphone je tombe sur cet étrange « sculpture » posée au milieu de nulle part, en forme de… dé ! J’avais  vraiment oublié cette photo en écrivant le texte. C’est incroyable, non ? Je l’ai mise rapidement sur le blog (voir donc la chronique d’hier) sans vous en dire plus. Je vous rappelle que « hasard » est un mot d’origine arabe qui veut dire « jeu de dés ».

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