Cocurbion-Cabo de Fisterra 17 km. Cumul : 1204 km.
« Le vrai chemin commence à la fin ». Le café-restaurant musical à l’entrée de Fisterra city affiche (en anglais et en mosaïque céramique) un précepte courant du Camino.
On pourrait le dire n’importe où, et notamment à Santiago, mais si l’on prolonge l’expérience jusqu’à l’Océan, vers l’une ou l’autre des pointes extrêmes à l’ouest, la maxime prend un sens encore plus fort par l’analogie symbolique que lui propose cette « fin de terre » qui ouvre sur un horizon maritime, vaste ouverture qui semble illimitée après les limites imposées des chemins…
Je ne regrette donc pas d’avoir cette année découvert ces caps et ces phares qui donnent au Chemin un prolongement autant philosophique que géographique.
Je suis comblé d’avoir pu aujourd’hui parcourir à pied le dernier tronçon qui mène à Cabo Fisterra après être parti de Cocurbion. Une partie d’étape très agréable qui traverse encore des forêts d’eucalyptus et contourne quelques plages de sable fin qui couronnent de larges criques que l’on pourrait croire bretonnes.
Sur l’une d’entre elles j’ai tracé un haïku de sable et ramassé une coquille Saint-Jacques comme le faisaient peut-être les pèlerins d’antan avant d’entreprendre (quelle folie !) le voyage retour.
Arrivé au cap et phare de Fisterra j’ai accompli tous les rites du lieu, au milieu de beaucoup de touristes et de quelques pèlerins.