Cahors. 0 km. Cumul : 363 km.
Passer à Rocamadour, haut-lieu de pèlerinage et étape importante vers Compostelle, constituait une variante sur ce second Camino. J’ai choisi de rester sur la voie principale entre Figeac et Cahors et d’inclure ce fameux site touristique dans mes jours de pause, bénéficiant de la voiture de mes anges gardiens. Cela dit le tourisme n’est pas de tout repos : 8 km hier, 10 aujourd’hui. Monter descendre jusqu’au sanctuaire à Rocamadour. Descendre monter dans le gouffre de Padirac.
Je connaissais déjà ces deux sites remarquables. L’un culturel, l’autre naturel. Une construction voulue par l’homme, un décor façonné par l’eau et le temps. Deux formes de beauté. On n’est pas obligé de choisir.
Grâce peut-être à ces deux sites inspirants je songeais aujourd’hui aux forces qui pourraient résister à la brutalité des hommes, à leur capacité de cruauté, de destruction. Comment continuer d’espérer en ces temps de guerre totale imminente ? Vers qui, vers quoi se tourner ?
Tout en marchant allègrement il y a quelques jours j’entendais le bruit terrible et effrayant d’un avion de chasse trouant l’espace pour accomplir on ne sait quelle sinistre mission. Quel écart immense entre mon pas sur le chemin et cette vitesse supersonique ! En apparence, quelle force écrasante dans le ciel et quelle impuissance sur le chemin.
Confronté à cet écart de forces apparemment disproportionné, face aux puissances humaines de destruction, je me disais que je devais plus que jamais faire confiance à ce qu’aucun missile fut il nucléaire ne pourra atteindre. Qu’y a t il qui ne peut pas être « détruit » ?
La nature, le cosmos, le temps, l’esprit… échappent à tout. Je dois donc me tourner vers ces puissants alliés. Je dois m’élever à un degré de résonance qui me met le plus possible en relation avec ces dimensions supra-humaines.
Après, plus rien ne pourra m’atteindre. Dois-je pour cela être déjà mort ? Au contraire : le plus complètement absolument vivant. Car je serai immortel, comme le sont la nature, le cosmos, le temps, l’esprit…
Photo : entrée du gouffre de Padirac.
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Devant les autels
Petites sont les flammes
Grandes les intentions
Commentaires
Si je te disais que ton journal du soir est attendrissant, bouleversant, désarmant, émouvant, poignant, prenant, vibrant, tu me répondrais que je ferais mieux de t’envoyer une photo cela serait plus sincère de ma. Part ( en plus tu n’aurais pas à corriger mes fôtes! ). Je te dis simplement Yves continu, en ces temps de merde où j’ai coupé ma télé, tous les soirs voire au petit matin tu nos envoie un peu d’espoir et d’humanité dans tes messages nocturnes et je n’en ai pas raté un!!! Mon père grand marin disait toujours en rigolant -bon voyage et bon vent paille au cul feu dedans- bise.
Si je te disais que ton journal du soir est attendrissant, bouleversant, désarmant, émouvant, poignant, prenant, vibrant, tu me répondrais que je ferais mieux de t’envoyer une photo cela serait plus sincère de ma. Part ( en plus tu n’aurais pas à corriger mes fôtes! ). Je te dis simplement Yves continu, en ces temps de merde où j’ai coupé ma télé, tous les soirs voire au petit matin tu nos envoie un peu d’espoir et d’humanité dans tes messages nocturnes et je n’en ai pas raté un!!! Mon père grand marin disait toujours en rigolant -bon voyage et bon vent paille au cul feu dedans- bise.
Superbe texte ; tu t’élèves !
Merci camarade !
Je ne sais quel feu me brûle mais j’avance !