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S2. Jour 12. Up and down.

Figeac-Gîte La Tounisse 25,5 km. Cumul : 288,5 km.

Mariana est d’origine ukrainienne. J’ai longuement parlé avec cette pèlerine avant le repas. Elle a 40 ans. Elle pense que le conflit avec la Russie devrait s’arrêter, que cette guerre dure pour de mauvaises raisons, que les deux peuples sont manipulés. Ce soir un groupe de cavalières est arrivé au gîte. L’une est d’origine russe. Maintenant après le repas j’entends ces deux jeunes femmes bavarder dans la chambre. Elles parlent de tout, posément, elles rient. Toutes  les deux sont mariées à des Français.

Je les entends se raconter avec entrain leurs vies, se raconter leur histoire d’amour, leurs familles,  et je ne peux m’empêcher de superposer cette rencontre  aux images de la guerre. 

Ça y est.  Notre groupe de quatre mousquetaires est disloqué. Je déprime un peu. Au repas autour de la grande table j’ai fait semblant de m’intéresser aux autres mais ça sonnait faux.

C’est d’autant plus difficile que le Chemin me soumet encore une fois sa dure loi : pas de vérité définitive.

Après une étape menée la veille tambour battant et cœur vaillant, aujourd’hui fut difficile : talons qui brûlent et soleil de plomb. Ou l’inverse, qui est vrai aussi. La chaleur soudaine a été vraiment déstabilisante cet après-midi. Heureusement que j’ai trouvé l’épicerie à Coca dans le dernier petit village traversé.

Et puis pour tout avouer Mister P. a parfois «  un coup de moins bien » comme disent les cyclistes. Il pense même parfois à son coin de canapé, voudrait se cacher un peu. Un comble pour un pèlerin ! Ça dure pas, mais ça traverse l’esprit.

Y compris la nuit, brouillée d’insomnies et de douleurs lancinantes.

Mais « Ultreia » Mister P. ! Il a tout de même apprécié les paysages du Lot. Après l’Aveyron le changement n’est pas qu’administratif. Les maisons sont différentes, les villages plus fleuris, l’herbe plus verte. On se sent au Sud. On approche du 300 ème kilomètre.

Demain comme prévu pour retrouver mon planning initial, journée de quasi-repos à Cajarc, 4 km du gîte.  Je ralentis pour être au rendez-vous de ma brune le 16 à Cahors. Ça va faire du bien. Surtout à Mister P. Il en a besoin.

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Concert de crapauds

Dans la mare

Sans chef d’orchestre

 

 

 

Commentaires

  • superbe ! Je te lis, et laisse échapper tous les bruits autour de moi, tes récits sont fabuleux ! j'adore. Trèsbelle photo de ce jour !
    Bises Yves.

  • Sursum corda ! Des hauts et des bas sur le camino, tu en as connu d'autres ! Courage, on t'embrasse

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