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S2. Jour 13. Haut niveau.

Gîte La Tounisse-Cajarc-Limogne en Quercy 26,5 km. Cumul : 315 km.

J’ai d’abord retrouvé mon pas d’escargot, expérimenté l’an dernier. Arrivé à Cajarc (la ville du « schmilblick » de Coluche !), il n’était pas midi, j’ai bu un diabolo menthe et très vite je me suis demandé ce que j’allais faire tout l’après-midi. Alors en deux coups de tél j’ai modifié mes réservations de gîtes et… je suis reparti. Difficile, très difficile, pour un pèlerin, d’accepter l’immobilité. Donc encore un changement de programme. J’arriverai à Cahors un jour avant.

De ce fait j’ai marché aux heures les plus chaudes. Soleil de feu, mi-avril. Mais je l’ai moins subi qu’hier.

Je me suis mis en mode « éco » et j’ai bien avancé sur ces chemins maintenant calcaire qui ressemblent à ceux de ma Provence. Dans ce coin, toujours autant de maisons anciennes superbement retapées, fleuries à  profusion, et qui sentent bon les enfances et vacances heureuses.

Bonne surprise ensuite à un « arrêt pèlerin » (abri en pierres, tables, chaises, point d’eau et… poubelle) : je retrouve Mariana et Michel. On repart ensemble. Je suis de nouveau en forme. J’avais de toute évidence encore besoin de compagnie. En marchant on parle croyances et spiritualités avec Mariana.

Mais il ne faut pas croire que l’on n’aborde sur ce chemin que des sujets « sérieux » à haute valeur intellectuelle.

Au gîte municipal ce soir Michel (ancien boucher de 70 ans) nous a préparé une saucisse tout en nous expliquant comment les ouvrières « enfilaient les andouillettes » dans les usines, puis en nous rappelant toutes les étapes de la fabrication du boudin. Anderson, le beau gosse Franco-brésilien, nous a parlé d’une ex-copine qui était «  branleuse de cochons ».  Ce haut niveau de conversation est encore monté d’un cran dans la chambre avec l’inénarrable Michel jugeant  un pet sonore avec ces mots   rabelaisiens : »Vingt dieux ! C’est naturel ! ». Et moi pétant de même il commente avec préciosité : « C’est la réponse du berger à la bergère ». Compostelle, c’est ça aussi. Un retour au naturel, à l’essentiel, sous toutes leurs formes.

Ainsi, mes joyeux drilles compagnons de chemin m’ont bien aidé ce soir à retrouver le sourire d’autant que j’ai aussi retrouvé Éric le lyonnais, l’un des mousquetaires, celui qui « avait oublié son slip ». Il est aussi à ce gîte communal ! Demain je remarche avec lui. En attendant, Michel ronfle comme une locomotive. Et moi, je vais pas tarder…

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Pourquoi tant d’efforts

Demandent au marcheur

Les fleurs du talus

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