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S2. Jour 11. Respect.

Livinhac-Figeac 24,5 km. Cumul : 263 km.

« Tous les matins nous prenons le chemin, /Tous les matins nous allons plus loin. /Jour après jour, St Jacques nous appelle,/C’est la voix de Compostelle./ Ultreïa ! Ultreïa ! /E suseia Deus adjuva nos ! »

C’est le premier couplet et refrain du Chant des Pèlerins de Compostelle, popularisé par Jean-Claude Benazet en 1989 sur cette voie Podiensis (voir du Puy) que je parcours depuis 11 jours maintenant. Le terme « Ultreia «  que j’ai déjà plusieurs fois utilisé dans ces chroniques, est un terme attribué aux pèlerins du Moyen-Age et signifiant « en avant, plus loin, dans la joie ». On le complète souvent par « suseia » pour dire « plus haut, au-dessus ». On retrouve bien sûr dans ces deux termes l’association de l’horizontalité (la marche) et de la verticalité (la spiritualité). Tout cela avec l’aide de Dieu : « Deus adjuva nos ».

Ce couplet  nous l’avons chanté à Conques, avant le repas dans le grand réfectoire. Conques où je ne suis pas resté finalement, préférant exploiter mon jour d’avance pour couper une étape longue en deux. Ce que je vais faire demain en n’allant pas jusqu’à Cajarc depuis Figeac où je suis arrivé en début d’après -midi après une étape agréable et menée à bonne allure sans trop de difficultés ( même si les talons restent d’Achille…).

Pas de coccinelle aujourd’hui mais une telle familiarité désormais avec le papillon blanc que je me suis surpris à l’appeler avec un bruit de bouche du genre « j’appelle mon chat ». Je suis joyeusement dingo.

A part ça… dernier apéro avec mes trois compagnons de marche, groupe autoproclamé « les 4 mousquetaires », avant notre séparation demain. C’était place Champollion, au bar Champollion, devant le musée Champollion. Vous aurez compris qui est la gloire locale de Figeac. A la boutique du musée j’ai acheté un petit livre sur l’histoire des alphabets. Il restera dans mon sac jusqu’à Cahors et mes retrouvailles avec la femme brune…

Aujourd’hui j’ai fait des photos de Conie la hollandaise, de Wolfgang l’Allemand, et un selfie raté totalement bancal que je trouve rigolo avec les deux Coréennes (dont l’une s’appelle Agnès). Car eux aussi, personnages de cette première partie de mon second Camino,  je vais probablement les perdre de vue demain avec mon nouveau plan d’étapes. Je ne les oublierai pas. Ils et elles ne sont ni très jeunes ni très sportifs. Ils elles sont là et marchent.  Même si faire le Chemin peut paraître vain, ils et elles sont admirables de détermination et de volonté. Respect.

……………………….

Papillon  blanc

Refuse de se poser 

Au bout de mon bâton 

Commentaires

  • Yves, j'aime lire les récits quotidiens de votre voyage. Comme nous le disons en Irlande, "Go n-éirí an bóthar leat", ce qui signifie littéralement "que la route se lève pour vous rencontrer", mais qui veut dire en réalité "que le voyage soit bon".

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