Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

J-1.Demain, dès l’aube…

J’ai trié et sauvegardé les photos numériques des deux dernières années dont évidemment celles de mon premier Compostelle , j’ai recopié tous les haïkus du Camino Saison 1 dans un beau carnet en cuir, j’ai préparé ma déclaration d’impôts, j’ai effacé les « événements » passés de mon calendrier électronique et reporté à plus tard ceux qui doivent l’être, j’ai rangé mon bureau physique et le bureau de mon ordi, j’ai passé une délicieuse soirée avec mes amis Arpenteurs, j’ai fini de lire les livres en cours, j’ai programmé l’arrosage du jardin si nécessaire, j’ai éteint la chaudière, je suis allé chez le coiffeur, j’ai rasé ma barbe, j’ai acheté des croquettes pour la chatte, j’ai pesé mon sac à dos pour la vingtième fois, j’ai passé une magnifique journée surprise avec fillottes et petitous  à Forcalquier… Bref : je peux m’en aller.

 

Me voici aujourd’hui, dimanche de Pâques, fête chrétienne, en route vers le Puy en Velay. Il pleut dru, comme depuis plusieurs jours. Au bord des routes  drômoises des torrents nouveaux s’invitent dans toutes les pentes et traversent les bois pour venir dégorger dans les fossés. La rivière ardéchoise se prend pour une Islandaise. Au col de la Chavade, le tableau de bord affiche 5 degrés. Sur le plateau il reste des plaques de neige.

A côté de moi dans la voiture il y a une petite femme brune que je connais depuis pas mal de temps. Elle m’accompagne encore une fois avant de me laisser partir. Sans elle, tout cela serait-il possible ?

Sur le siège arrière de la Berlingo mon sac à dos dodu,bien sanglé,  est comme un enfant endormi recroquevillé. Il se repose en attendant sagement le début de l’aventure.

Au Puy, nous grimpons vite à la Cathédrale pour visite et repérage. Nous montons la fameuse volée d’escaliers que je regrimperai demain matin pour mon « vrai » départ. J’entre un peu plus dans la réalité de ce nouveau défi, sans trop d’appréhension, mais la main gauche de Mister P. a tout de même la tremblote fréquente. Elle ne veut peut-être pas s’en aller, pas quitter la main de la femme brune. Mais demain, dès l’aube, après la bénédiction des Pèlerins, vois-tu, je partirai…

 

Commentaires

Écrire un commentaire

Optionnel