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  • Jour 7. La tête et les pieds.

    Gallargues-Vendargues  24 km. Cumul :175 km.

    Bonne nouvelle ! Santiago, c’est moins loin que ce que je pensais. Bien que pour dégager une réalité kilométrique exacte à partir des divers docs de pèlerins ou divers calculs, on constate souvent pas mal d’écarts, y compris dans la mesure de chaque étape. Une chose est sûre : c’est pas à côté ! Belle litote.

    Le nombre pourrait déjà faire peur à un automobiliste. Alors vous pensez, un marcheur ! Pourtant, c’est étonnant, je n’ai pas peur. Mes pieds, en revanche, s’interrogent…

    A part ça, Raphaël, le marcheur fou, a encore surgi sur mon chemin !

    Je vous narre l’épisode ci-dessous (cliquez sur « Lire la suite »).

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  • Jour 6. Mes premiers compagnons.

    St Gilles-Gallargues 33 km. Cumul : 151 km. 


    Pour s’asseoir et parler de soi avec un autre : tourner à gauche.

    Pour avancer et marcher vers soi tout seul : aller tout droit.

    Les deux ne sont pas incompatibles, mais j’ai toujours préféré la perspective du chemin.

    A part ça… J’ai retrouvé mon pèlerin pressé ! Je vous raconte !

    Cliquez sur « suite » ci-dessous si nécessaire, et sur le lien Instagram ci-dessus pour une photo de cet étonnant pèlerin. 

     

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  • Jour 5. Le pèlerin pressé.

    Arles-St Gilles (abbatiale) 23 km. Cumul : 118 km.

    Je ne l’ai pas entendu arriver. Il a déboulé à ma gauche presque en courant. Comme une apparition. C’était le premier pèlerin que je rencontrai sur le chemin !

    _ Buenos dias. Santiago, là-bas ?

    Je ne savais pas s’il me demandait la bonne direction ou si j’allais à St Jacques. Je pouvais répondre aux deux questions à la fois :

    _ Oui.

    Il m’a dépassé d’un coup et a continué sa marche d’un pas ultra rapide. C’était juste au moment de passer dans un tunnel sous l’autoroute vers Nîmes et Montpellier.

    A une autre époque je l’aurais pas lâché. Là, j’ai même pas essayé. Plus le même âge évidemment mais peut-être aussi un début de sagesse. Un premier effet du camino ?

    J’ai vu son sac rouge s’évanouir dans la lumière au bout du tunnel. Il a disparu comme un fantôme… Pourquoi était-il si pressé ? Vers quoi courait-il ?

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  • Jour 4. A pied d’œuvre.

    Paradou-Arles 21km. Cumul : 95 km.

    J’ai inventé un dicton aujourd’hui : « Avant de choisir tes chaussures, occupe-toi de tes pieds ».

    Je me bats depuis le départ avec des douleurs aux talons. Et ceci malgré de nombreux tests en situation réelle, une longue anticipation du choix des chaussures, et toute mon « expérience » de marcheur chevronné … Bref, j’ai fait tout bien comme il faut.

    Et pourtant j’ai changé de chaussures (autre modèle Hoka longuement porté) dès le jour 2 (je pouvais encore), et aujourd’hui, jour 4, je suis carrément déjà passé en mode sandales !

    C’est pas le pied d’avoir mal aux pieds. Ça me préoccupe. Ça m’inquiète. Ça m’empêche d’être totalement serein sur le chemin. C’est bête. Mais surtout ne dites pas « bêtes comme ses pieds ». Tout repose sur eux. C est drôlement intelligent les  pieds ! Tellement même que parfois on ne les comprend pas…

     

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  • Jour 3. Brèves de chemin.

    Salon-Paradou (Maussane) 28 km. Cumul : 74km.


    Aureilles (Bouches-du-Rhône), 9h30. Pause café. Deux gars au comptoir.

    _ Ma femme elle m’a dit : tu vas plus au bar, je reviens. C’est compliqué.

    _ Y en a qui arrêtent. Tu arrêtes de boire, ta femme elle te reprend, tu joues aux boules, tu as la plus belle vie qui soit.

    Un peu plus tard, en s’adressant à moi :

    _Vous allez en Galice ? J’ai vu la coquille.

    _Oui.

    _C’est loin. Vous êtes seul ?

    _Oui.

    _ Vous donnerez mon bonjour à St Jacques.

    _Bien sûr.

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  • Jour 2. Dépasser les bornes.

    Eguilles-Salon 26 km. Cumul : 46 km

    Entre l’Italie et l’Espagne, le chemin de Compostelle  et le gr65 reprennent le tracé de l’antique Voie Aurélia. Voilà pourquoi on peut par exemple, un peu avant Salon, découvrir une « borne milliaire ».

    Nulle inscription mais une base carrée qui prouve bien que ce n’est pas un simple pierre plantée. Les Romains marquaient ainsi les distances : une borne tous les 1,4 km. Soit 1000 pas, c’est à dire 1000 fois 1,40m. Un pas, comme chez les Grecs, c’était en fait un « pas double », soit deux enjambées, soit 2x70cm.

    Intéressant non ? C était la première minute culturelle de Mon Camino.

     

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  • Jour 1. Le premier pas.

    Maison - Aix- Eguilles : 20km

    «Un voyage de mille lieues commence par un premier pas ». Plus que jamais aujourd’hui j’ai expérimenté la fameuse citation taoïste. Un pas et je franchis le seuil de la douce maison. Un premier pas : il suffit d’oser. Un pas, c’est pas très  compliqué. Et pourtant ce pas aujourd’hui était tout de même très particulier…

    J’ai donc fait aujourd’hui, à partir de chez moi, à Aix en Provence,  mes premiers pas sur le très long chemin de Compostelle.

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  • La vertu des chemins

    C'était couru (ou plutôt "marché") d'avance ! Le film Les chemins noirs adaptation du livre éponyme de Sylvain Tesson par Denis Imbert... m'a beaucoup plu. Film lent (du genre 4km/heure), film d'état plus que film d'action, cet hymne à la marche (et ici à ses vertus rédemptrices) est aussi un hymne à une France d'autant plus belle qu'elle est "profonde", à la diversité de ses paysages et de ses paysans (quand il en reste).

     

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  • Partir

    https://youtu.be/3yWobIscyZ8

    C est peut-être à cause de cette chanson que (sauf empêchement de dernière minute), je vais partir vers Compostelle dans une semaine exactement.

    Je l’écoutais en boucle dans ma chambre d’adolescent, sur ma « chaîne Hi-fi » (une autre époque!), souvent la nuit avec un casque (filaire évidemment) sur les oreilles…

    Plus tard, j’ai eu la chance de pouvoir voyager et de décliner sous diverses formes ce verbe « partir ». Ce n’est pas la première fois que je « pars » pour marcher, mais la durée prévue de ce périple est cette fois inédite.

    Parmi quelques autres, la chanson du beau Julien, icône de ma jeunesse, sera bien sûr mon hymne de marche…

  • Tous les chemins...

    qui mènent à Compostelle...

    Cette belle carte rappelle l'incroyable "maillage" européen qui converge vers "le champ de l'étoile"  (Compostela), et "là où finit la terre" (Fisterra)... 

    Pour le moment, je suis chez moi, c'est à dire à 4 jours de marche d'Arles qui constitue le début de la "Via Tolosana". Selon mes prévisions ;-) Il me faudra environ 70 jours pour rallier Santiago, à presque 2000 km de mon home, sweet home. 

    La France en diagonale par les "chemins noirs" de Sylvain Tesson (bientôt au cinéma avec Jean Dujardin), cela faisait 1300km.

    Pffeu ! Petit joueur le Tesson !

    Maintenant, bientôt, y a plus qu'à mettre un pied devant l'autre. Et recommencer. Quelle drôle d'idée, vraiment ! Est-ce bien raisonnable ? Pour de vrai (comme on dit) je commence à avoir le trac, en fait... Au secours, Sylvain, rassure-moi ! 

  • Oser

    A J - 23, je m’inquiète de ce qui, dans ma vie affective ou dans mon organisme physique, pourrait maintenant empêcher ce départ pour Compostelle programmé depuis si longtemps.

    Hier, nouvelle  sortie test grandeur nature (20km)  chargé chaussé comme je le prévois pour essayer d’anticiper les fragilités du squelette, de la chair, ou du matériel.

    Ce n’est probablement  pas par hasard que j’ai trouvé sur ce trottoir au début de mon parcours « d’entraînement »  ce verbe inscrit au pochoir .

    Un signe de plus dans la sémantique de mon existence pour me confirmer la voie à suivre…