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Mon camino - Page 7

  • Jour 14. Holy day

    St Gervais-sur-Mare - Murat-sur-Vebre 24 km. Cumul :336 km. 

    C’est classique sur le Chemin. Ça devait donc arriver. Plus ou moins vite. Premier jour de déprime. Moral en berne. Après 13 jours (est-ce ce nombre funeste ?) le réveil est maussade. Douleurs persistantes au talon même la nuit, ronflements de trois nouveaux compagnons de dortoir dans le gîte municipal, prise de conscience de tout ce qu’il reste à accomplir… Vendredi noir.

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  • Jour 13. Mes fidèles compagnons.

    Lunas-St Gervais sur Mare 29 km. Cumul : 312 km.

    Plus que jamais les jours comme aujourd’hui je réalise à quel point me sont précieux Jojo et Jaja. 29 km et surtout plus de 900 m de dénivelé ! Rude journée, avec une raide montée initiale en sous-bois puis essentiellement des pistes forestières montant dans une forêt domaniale avant une longue descente vers le village étape.

    Et en passant, des arbres abattus empilés pour la bonne cause, emportés par d’énormes camions

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  • Jour 12. C’est déjà ça.

    Lodève-Lunas 27 km. Cumul : 283km.

    A la sortie de Lodève, une œuvre originale au coin d’un jardin évoque l’aventure du pèlerin. J’entame l’étape en solo avant d’être rejoint par mes trois anges gardiens. Dernier jour avec eux. Demain ce sera comme un nouveau départ.

    Arriver jusqu’ici, au pied du Larzac, était mon premier objectif. Enchaîner douze jours de marche, c est déjà ça.

    A partir de là tout est bonus. Un long bonus peut-être. Chaque jour sera un jour de gagné sur le Chemin.

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  • Jour 11. Mister P.

     

    St Jean de la Blaquiere - Lodève 16km. Cumul : 256 km.

    Aujourd’hui c’était l’anniversaire de Mister P. Il est né le 4 avril 2017 quand on m’a diagnostiqué la maladie de Parkinson. C’était le premier jour de ma vie d’après.

    Il y a 6 ans Mister P s’était promis de cheminer un jour vers Compostelle en partant de chez lui.

     

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  • Jour 10. Buon camino !

    St. Guilhem -St Jean de la Blaquiere 25 km. Cumul : 240 km. 

    Enfin de la pente ! Un vrai dénivelé (500m en 3km), des lacets, et de la bonne caillasse sur le sentier comme chez nous ! De bon matin, au départ de St Guilhem, ça fait du bien. Ça me manquait.

    Aujourd’hui magnifique  étape dans les contreforts du Larzac commencée par cette belle montée, et conclue en musique 25 km après  : Jean-Luc et Françoise qui  me font la surprises de fêter mon arrivée avec accordéon et tambourin. J’ai de la chance d’avoir de tels amis. Je dors chez eux pour les trois nuits qui viennent. Ils vont faire deux étapes avec moi. Et je retrouve aussi mon aimante pour ces deux jours. Dernier « sas » affectif avant les deux mois de traversée en solitaire. 

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  • Jour 9. La magie du Chemin.

    Aniane- St Guilhem le désert 10 km. Cumul : 215 km. 

    Vous n’allez pas me croire : j’ai  retrouvé Raphaël ! (voir épisodes précédents). On m’avait raconté ce genre d’histoires à propos du Camino mais tout de même, ça devient magique ! Au moment où je descends de la voiture qui me ramène sur le chemin à Aniane depuis mon gite éloigné (lire plus loin), il sort de la Chapelle (devenue centre d’exposition).

    Un nuage ovni surplombait le village…

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  • Jour 8. Le temps va à pied.

    Montpellier (La Mosson)-Aniane 30km. Cumul : 205 km.

    A l’homme qui promène son chien de bon matin et me souhaite « bonne balade » je  n’ose préciser que c’est tout de même un peu plus qu’une « balade » qui m’attend…  À commencer par cette étape dont j’ai dû augmenter la distance faute d’hébergement à l’endroit  prévu initialement. Rude journée. Et riche journée. C’est ça «le Chemin ». Que retenir ?

     

     

     

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  • Jour 7. La tête et les pieds.

    Gallargues-Vendargues  24 km. Cumul :175 km.

    Bonne nouvelle ! Santiago, c’est moins loin que ce que je pensais. Bien que pour dégager une réalité kilométrique exacte à partir des divers docs de pèlerins ou divers calculs, on constate souvent pas mal d’écarts, y compris dans la mesure de chaque étape. Une chose est sûre : c’est pas à côté ! Belle litote.

    Le nombre pourrait déjà faire peur à un automobiliste. Alors vous pensez, un marcheur ! Pourtant, c’est étonnant, je n’ai pas peur. Mes pieds, en revanche, s’interrogent…

    A part ça, Raphaël, le marcheur fou, a encore surgi sur mon chemin !

    Je vous narre l’épisode ci-dessous (cliquez sur « Lire la suite »).

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  • Jour 6. Mes premiers compagnons.

    St Gilles-Gallargues 33 km. Cumul : 151 km. 


    Pour s’asseoir et parler de soi avec un autre : tourner à gauche.

    Pour avancer et marcher vers soi tout seul : aller tout droit.

    Les deux ne sont pas incompatibles, mais j’ai toujours préféré la perspective du chemin.

    A part ça… J’ai retrouvé mon pèlerin pressé ! Je vous raconte !

    Cliquez sur « suite » ci-dessous si nécessaire, et sur le lien Instagram ci-dessus pour une photo de cet étonnant pèlerin. 

     

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  • Jour 5. Le pèlerin pressé.

    Arles-St Gilles (abbatiale) 23 km. Cumul : 118 km.

    Je ne l’ai pas entendu arriver. Il a déboulé à ma gauche presque en courant. Comme une apparition. C’était le premier pèlerin que je rencontrai sur le chemin !

    _ Buenos dias. Santiago, là-bas ?

    Je ne savais pas s’il me demandait la bonne direction ou si j’allais à St Jacques. Je pouvais répondre aux deux questions à la fois :

    _ Oui.

    Il m’a dépassé d’un coup et a continué sa marche d’un pas ultra rapide. C’était juste au moment de passer dans un tunnel sous l’autoroute vers Nîmes et Montpellier.

    A une autre époque je l’aurais pas lâché. Là, j’ai même pas essayé. Plus le même âge évidemment mais peut-être aussi un début de sagesse. Un premier effet du camino ?

    J’ai vu son sac rouge s’évanouir dans la lumière au bout du tunnel. Il a disparu comme un fantôme… Pourquoi était-il si pressé ? Vers quoi courait-il ?

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  • Jour 4. A pied d’œuvre.

    Paradou-Arles 21km. Cumul : 95 km.

    J’ai inventé un dicton aujourd’hui : « Avant de choisir tes chaussures, occupe-toi de tes pieds ».

    Je me bats depuis le départ avec des douleurs aux talons. Et ceci malgré de nombreux tests en situation réelle, une longue anticipation du choix des chaussures, et toute mon « expérience » de marcheur chevronné … Bref, j’ai fait tout bien comme il faut.

    Et pourtant j’ai changé de chaussures (autre modèle Hoka longuement porté) dès le jour 2 (je pouvais encore), et aujourd’hui, jour 4, je suis carrément déjà passé en mode sandales !

    C’est pas le pied d’avoir mal aux pieds. Ça me préoccupe. Ça m’inquiète. Ça m’empêche d’être totalement serein sur le chemin. C’est bête. Mais surtout ne dites pas « bêtes comme ses pieds ». Tout repose sur eux. C est drôlement intelligent les  pieds ! Tellement même que parfois on ne les comprend pas…

     

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  • Jour 3. Brèves de chemin.

    Salon-Paradou (Maussane) 28 km. Cumul : 74km.


    Aureilles (Bouches-du-Rhône), 9h30. Pause café. Deux gars au comptoir.

    _ Ma femme elle m’a dit : tu vas plus au bar, je reviens. C’est compliqué.

    _ Y en a qui arrêtent. Tu arrêtes de boire, ta femme elle te reprend, tu joues aux boules, tu as la plus belle vie qui soit.

    Un peu plus tard, en s’adressant à moi :

    _Vous allez en Galice ? J’ai vu la coquille.

    _Oui.

    _C’est loin. Vous êtes seul ?

    _Oui.

    _ Vous donnerez mon bonjour à St Jacques.

    _Bien sûr.

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  • Jour 2. Dépasser les bornes.

    Eguilles-Salon 26 km. Cumul : 46 km

    Entre l’Italie et l’Espagne, le chemin de Compostelle  et le gr65 reprennent le tracé de l’antique Voie Aurélia. Voilà pourquoi on peut par exemple, un peu avant Salon, découvrir une « borne milliaire ».

    Nulle inscription mais une base carrée qui prouve bien que ce n’est pas un simple pierre plantée. Les Romains marquaient ainsi les distances : une borne tous les 1,4 km. Soit 1000 pas, c’est à dire 1000 fois 1,40m. Un pas, comme chez les Grecs, c’était en fait un « pas double », soit deux enjambées, soit 2x70cm.

    Intéressant non ? C était la première minute culturelle de Mon Camino.

     

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  • Jour 1. Le premier pas.

    Maison - Aix- Eguilles : 20km

    «Un voyage de mille lieues commence par un premier pas ». Plus que jamais aujourd’hui j’ai expérimenté la fameuse citation taoïste. Un pas et je franchis le seuil de la douce maison. Un premier pas : il suffit d’oser. Un pas, c’est pas très  compliqué. Et pourtant ce pas aujourd’hui était tout de même très particulier…

    J’ai donc fait aujourd’hui, à partir de chez moi, à Aix en Provence,  mes premiers pas sur le très long chemin de Compostelle.

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  • La vertu des chemins

    C'était couru (ou plutôt "marché") d'avance ! Le film Les chemins noirs adaptation du livre éponyme de Sylvain Tesson par Denis Imbert... m'a beaucoup plu. Film lent (du genre 4km/heure), film d'état plus que film d'action, cet hymne à la marche (et ici à ses vertus rédemptrices) est aussi un hymne à une France d'autant plus belle qu'elle est "profonde", à la diversité de ses paysages et de ses paysans (quand il en reste).

     

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  • Partir

    https://youtu.be/3yWobIscyZ8

    C est peut-être à cause de cette chanson que (sauf empêchement de dernière minute), je vais partir vers Compostelle dans une semaine exactement.

    Je l’écoutais en boucle dans ma chambre d’adolescent, sur ma « chaîne Hi-fi » (une autre époque!), souvent la nuit avec un casque (filaire évidemment) sur les oreilles…

    Plus tard, j’ai eu la chance de pouvoir voyager et de décliner sous diverses formes ce verbe « partir ». Ce n’est pas la première fois que je « pars » pour marcher, mais la durée prévue de ce périple est cette fois inédite.

    Parmi quelques autres, la chanson du beau Julien, icône de ma jeunesse, sera bien sûr mon hymne de marche…

  • Tous les chemins...

    qui mènent à Compostelle...

    Cette belle carte rappelle l'incroyable "maillage" européen qui converge vers "le champ de l'étoile"  (Compostela), et "là où finit la terre" (Fisterra)... 

    Pour le moment, je suis chez moi, c'est à dire à 4 jours de marche d'Arles qui constitue le début de la "Via Tolosana". Selon mes prévisions ;-) Il me faudra environ 70 jours pour rallier Santiago, à presque 2000 km de mon home, sweet home. 

    La France en diagonale par les "chemins noirs" de Sylvain Tesson (bientôt au cinéma avec Jean Dujardin), cela faisait 1300km.

    Pffeu ! Petit joueur le Tesson !

    Maintenant, bientôt, y a plus qu'à mettre un pied devant l'autre. Et recommencer. Quelle drôle d'idée, vraiment ! Est-ce bien raisonnable ? Pour de vrai (comme on dit) je commence à avoir le trac, en fait... Au secours, Sylvain, rassure-moi ! 

  • Oser

    A J - 23, je m’inquiète de ce qui, dans ma vie affective ou dans mon organisme physique, pourrait maintenant empêcher ce départ pour Compostelle programmé depuis si longtemps.

    Hier, nouvelle  sortie test grandeur nature (20km)  chargé chaussé comme je le prévois pour essayer d’anticiper les fragilités du squelette, de la chair, ou du matériel.

    Ce n’est probablement  pas par hasard que j’ai trouvé sur ce trottoir au début de mon parcours « d’entraînement »  ce verbe inscrit au pochoir .

    Un signe de plus dans la sémantique de mon existence pour me confirmer la voie à suivre…

  • Le doute

    Après 22 km de marche urbaine pour un de ces « tests » dont je parle dans l’article précédent, je me désolais d’avoir perdu (tombé bêtement de ma poche) mon bonnet offert par Ben (l’artiste, pas mon copain !) il y a pas mal d’années, un bonnet auquel je tiens particulièrement et qui affiche l’une de mes devises (qui était aussi celle de mon maître Montaigne le sceptique) : »Je doute ».

    Alors de retour à la casa me voilà reparti en voiture pour chercher le bonnet artistico-philosophique.

    C’est marrant. J’étais persuadé de le retrouver alors que c’était tout de même très improbable.

    Chose incroyable j’ai réussi à apercevoir, pourtant en voiture, un truc noir sur la rambarde en bois au bord de la route.

    Je vais me garer. Je reviens en courant. C est bien lui. Sagement posé. Houra !

    Du coup, plus que jamais, je ne doute plus de l’importance de ce doute … que je vais bien sûr emporter à Compostelle.

  • Test

    Test. 

    Il me semble que ce mot ne revient pas assez souvent dans les forums divers sur la préparation au Camino .

    Le test en « conditions réelles » est capital pour valider les choix de matériel.

    Voilà pourquoi j’ai entamé une série de sorties de 20km minimum, presque exclusivement bitume, avec le sac prévu chargé sur le dos…

    On a beau avoir marché partout, depuis toujours, sur tous types de chemins, tout est à reconsidérer quand on aborde un projet comme celui -là.

    Dans ces conditions réelles on s’aperçoit très vite des points faibles, des « petits trucs » corporels ou matériels qui clochent.

    Sur un jour aucun problème. Sur une semaine ça passe. Mais pour une routine de 75 jours on ne peut se permettre aucune « erreur ».

    Même si je sais qu’on ne peut pas tout prévoir. Le chemin nous attend, avec ses surprises, les bonnes, les mauvaises. 

    J’ai hâte maintenant…