S2. Jour 8. Point de vue.

Espalion - Massip 26 km. Cumul : 189,5 km.

Lucie vient de Namur, en Belgique. Cette jeune femme est partie à pied de chez elle en janvier et compte bien aller à Santiago. Elle marche en sandales, sans chaussettes, et s’en trouve très bien.

Éric, un de mes compagnons du moment, souffre depuis plusieurs jours du métatarse. La faute à des chaussures montantes, trop rigides. Je lui ai conseillé de prendre ses sandales qu’il porte dans son sac pour le soir. Après une première journée il a déjà moins mal.

Et moi ? demanderont  peut-être ceux celles qui ont suivi mon premier Camino intégralement en mode sandales et dont ce fut un sujet récurrent ? J’en reparlerai un peu plus tard pour expliquer pourquoi je n’ai pas fait ce choix au départ cette fois.

A part ça… Encore une « bonne grosse étape » de 26 km et 750 m de dénivelé positif. Étape d’autant plus usante que je l’ai faite une nouvelle fois en mode lièvre, alors que je devrais choisir le mode tortue, pour ménager la mécanique corporelle. Habituel et stupide pêché d’orgueil qui a pour conséquence d’éveiller quelques points douloureux anciens ou nouveaux. Par conséquent, comme je vais y arriver un jour plus tôt que prévu, je vais m’imposer un arrêt d’un jour à Conques où je quitterai mes trois comparses. Première « rupture «  sur ce Chemin qui crée ainsi des amitiés éphémères qu’il n’est pas toujours facile d’abandonner.

Aujourd’hui encore nous avons traversé un des « plus beaux villages de France » : Estaing. Je suppose que les émissions vantant cette beauté ont négligé la piscine municipale qui s’intègre dans le panorama du marcheur juste à l’entrée du village, au bord du Lot. J’aime bien quant à moi cette rencontre visuellement digne du surréalisme. Alors je vous fais découvrir en photo ce point de vue original…

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Heureusement mes pieds

Ne savent pas parler

Se dit le pèlerin