Jour 22. La bonne distance.

Les Cassès - Avignonet-Lauragais 24 km. Cumul : 491 km.

J’ai marché toute la journée avec Alain et Francis, rencontrés hier soir au joli gîte d’Isabelle « La Passeur’elle ». Le courant est vite passé, comme on dit, entre un Marseillais, un Manceau, et un Lyonnais. Comme quoi tout est possible sur ce chemin. Leur compagnie sympathique et bavarde a permis d’enchaîner les kilomètres pourtant encore un peu uniformes le long de « La Rigole » et encore aussi en partie  sous la pluie ce matin. Après midi un fort vent a chassé la pluie et nous a poussés jusqu’au Canal du Midi avant d’arriver au gîte « La goutille », maison de ferme posée sur un mamelon au milieu des champs. Un charme fou, un vrai coup de cœur.

On m’avait dit « Tu verras on n’est jamais seul sur ce chemin ». Depuis le début je n’ai rencontré que 10 pèlerins. J’ai marché seul la plupart du temps. La Voie d’Arles n’est pas, de toute évidence, la Voie du Puy où on a toujours un sac à dos en vue, paraît-il. Je ne regrette pas mon choix que m’imposait de toute façon la décision de partir de chez moi (Aix-en-Provence). Ce « quota » de pèlerins permet un bon ratio solitude-compagnie. 

Alain a lui aussi des problèmes au pied. Il y a beaucoup d’éclopés sur le chemin. Les plus en forme sont souvent les plus âgés. Francis a 71 ans. pète la forme, et raconte inlassablement ses innombrables marches au long cours.

L’étape du jour a été de 24 km. Pour moi c’est la distance idéale.

Pour l’instant mon appréciation des distances est la suivante : 20km c’est bien, 25 km ça va, 30 km c’est dur, 35 km c’est trop. En dehors de considérations de dénivelé.

Demain, marche le long du Canal jusqu’à Baziege puis train pour entrer au cœur de la 4eme ville la plus peuplée de France. Tant pis pour les puristes du Chemin. A Toulouse je dois retrouver quelqu’une. Je ne veux pas être en retard …

*********************
Visite éclair

Du petit papillon blanc

Après la pluie