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Jour 6. Mes premiers compagnons.

St Gilles-Gallargues 33 km. Cumul : 151 km. 


Pour s’asseoir et parler de soi avec un autre : tourner à gauche.

Pour avancer et marcher vers soi tout seul : aller tout droit.

Les deux ne sont pas incompatibles, mais j’ai toujours préféré la perspective du chemin.

A part ça… J’ai retrouvé mon pèlerin pressé ! Je vous raconte !

Cliquez sur « suite » ci-dessous si nécessaire, et sur le lien Instagram ci-dessus pour une photo de cet étonnant pèlerin. 

 

Il a passé la nuit dans le même dortoir à St Gilles. En fait il avait fait la même étape que moi à partir d’Arles. Pas plus. Mais à grande allure. Le speedy fantôme a pris le temps de se dévoiler aujourd’hui. Nous avons cheminé toute la matinée ensemble. A bonne allure.

C est un infirmier né en Pologne mais qui vit depuis l’enfance en Allemagne, à Aix La Chapelle. Il travaille six mois puis part marcher six mois. Il a parcouru l’Europe à pied dans tous les sens et là je n’ai pas bien compris d’où il venait (de loin, forcément) mais il va jusqu à Pampelune. Il ne prévoit aucun hébergement. Il laisse venir. Il ne s’inquiète de rien. Il marche.

On a parlé de tout, de Nietzsche, de méditation, de Napoléon, des Allemands, de football… C’est vraiment un étonnant pèlerin, ce Raphaël ! Et c’est ma première rencontre sur le Camino. Je suis gâté. Le « Santiago, là-bas ? » d’hier : c’était « a joke » me dit-il dans un grand sourire. 

J’ai aussi cheminé avec Alain, et évoqué l’étonnante similitude de nos problématiques familiales.

Hasard ou signe ?

Et puis il y avait aussi la jeune Elvina, les pieds truffés d’ampoules dès sa première étape, à qui j’ai donné une aiguille et du fil pour les percer. C’était ma première «solidarité» de pèlerin. On a tous échangé nos tél bien sûr. Ils liront ce blog. Ils ont aujourd’hui contribué à moins ressentir la longueur de  l’étape malgré les 33 kilomètres réels…

Je sais qu’il va y avoir plein d’autres rencontres, mais ces trois resteront les premiers et je ne les oublierai pas. Ce sont peut-être des sortes de psychanalystes à leur manière…

En début d’après- midi je suis reparti avec Alain. Raphaël nous précédait. Sans rien nous dire il a très vite disparu loin devant nous, s’évanouissant comme hier dans le paysage de vignes et de vergers.

Ce soir je dors chez Marie-Jeanne, hôte de pèlerins à Aubais, près de Gallargues.

J’ai bu deux verres de muscat de Lunel. J’ai le droit : je ne conduis pas !

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Premiers compagnons

Sur le chemin

En parlant j’oublie mes pieds

Commentaires

  • J'avais oublié le fil et l'aiguille dans mon inventaire....merci pour ce rappel indirect et tant mieux si les sandales sont efficaces ....j'ai des hoka moi aussi

  • On est jamais seul sur le chemin de Compostelle !!!!! Bonne continuation

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