Gallargues-Vendargues 24 km. Cumul :175 km.
Bonne nouvelle ! Santiago, c’est moins loin que ce que je pensais. Bien que pour dégager une réalité kilométrique exacte à partir des divers docs de pèlerins ou divers calculs, on constate souvent pas mal d’écarts, y compris dans la mesure de chaque étape. Une chose est sûre : c’est pas à côté ! Belle litote.
Le nombre pourrait déjà faire peur à un automobiliste. Alors vous pensez, un marcheur ! Pourtant, c’est étonnant, je n’ai pas peur. Mes pieds, en revanche, s’interrogent…
A part ça, Raphaël, le marcheur fou, a encore surgi sur mon chemin !
Je vous narre l’épisode ci-dessous (cliquez sur « Lire la suite »).
A l’endroit même où ce matin, près de l’église de Gallargues, je reprenais le fil du chemin, Raphaël était là. A une minute près on se ratait.
On s’est élancé ensemble. Et on a encore parlé, parlé, parlé. C’est bon pour mon anglais.
Probablement fallait-il cette matinée supplémentaire pour aborder des sujets plus intimes, et se dévoiler davantage. Nous ne parlions plus des Romains ou des Germains, plus de l’Histoire que l’on dit « grande » mais de nos histoires personnelles qui ne sont jamais « petites ».
Et puis on a fait une pause. Il a reçu un coup de fil. Je lui ai fait signe que je partais devant, sachant qu’il me rejoindrait plus tard. J’ai marché. Je me suis à nouveau arrêté pour un petit break bouffe. Je ne l’ai plus revu. S’est-il trompé à un carrefour ? A-t-il volontairement bifurqué vers un autre chemin ?
Il s’est encore évanoui dans la nature… Sacré Raphaël !
Arrivé à Vendargues j’ai pris le bus puis le tramway pour Montpellier centre. Ce soir, chambre AirbandB dans un vieil appart charmant mais surchargé d’objets.
Cette après-midi, sur une large piste, j’ai écarté les bras et crié : « Wahou ! Wahou ! Wahou ! ».
Ça va pas la tête, non ?! Si si ça va. Ça va même très bien. Mieux que les pieds.
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L’autoroute à côté
Sur son chemin le marcheur
Ignore la hâte