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Jour 3. Brèves de chemin.

Salon-Paradou (Maussane) 28 km. Cumul : 74km.


Aureilles (Bouches-du-Rhône), 9h30. Pause café. Deux gars au comptoir.

_ Ma femme elle m’a dit : tu vas plus au bar, je reviens. C’est compliqué.

_ Y en a qui arrêtent. Tu arrêtes de boire, ta femme elle te reprend, tu joues aux boules, tu as la plus belle vie qui soit.

Un peu plus tard, en s’adressant à moi :

_Vous allez en Galice ? J’ai vu la coquille.

_Oui.

_C’est loin. Vous êtes seul ?

_Oui.

_ Vous donnerez mon bonjour à St Jacques.

_Bien sûr.

D’Aureilles à Maussane, dans ces  paysages des Alpilles que je connais pourtant très bien, émerveillement constant.

Les oliviers attrapent la lumière dans leurs feuilles, les canaux d’irrigation qui coulent à flot sont comme les veines de la plaine. Opulence esthétique, même malgré les cicatrices d’un incendie. Pays de cocagne. Douceur de vivre.

Je passe devant un panneau : Route du temps perdu. Le temps de la marche ne l’est jamais.

Premier jour en solitaire. Mon ombre m’accompagne pourtant, mais elle n’est pas bavarde.

J’ai beaucoup lutté aujourd’hui contre le maître des vents. J’ai titubé, appuyé sur mes bâtons. En fait ce n’était pas à cause du Mistral. J’étais ivre de beauté et de liberté.

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Pause du marcheur

Les pieds à l’air

C’est leur récréation

Commentaires

  • Seul dans le dortoir…
    Peys (blancs) à volonté l’Ami
    Lâche toi

  • Ça va être un feu d’artifesse !

  • Tombée de sa branche,
    La fleur y est retournée :
    C'était un papillon
    Moritake

    Mes matins s'abreuveront
    Des mots de tes pas
    Marche légère

  • Toujours avec toi...

    Aujourd'hui nous marchons dans la rue
    Mais à l'unisson
    Autre façon .

  • Bon vent l’ami !

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