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Mon camino - Page 8

  • Jour 2. Dépasser les bornes.

    Eguilles-Salon 26 km. Cumul : 46 km

    Entre l’Italie et l’Espagne, le chemin de Compostelle  et le gr65 reprennent le tracé de l’antique Voie Aurélia. Voilà pourquoi on peut par exemple, un peu avant Salon, découvrir une « borne milliaire ».

    Nulle inscription mais une base carrée qui prouve bien que ce n’est pas un simple pierre plantée. Les Romains marquaient ainsi les distances : une borne tous les 1,4 km. Soit 1000 pas, c’est à dire 1000 fois 1,40m. Un pas, comme chez les Grecs, c’était en fait un « pas double », soit deux enjambées, soit 2x70cm.

    Intéressant non ? C était la première minute culturelle de Mon Camino.

     

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  • Jour 1. Le premier pas.

    Maison - Aix- Eguilles : 20km

    «Un voyage de mille lieues commence par un premier pas ». Plus que jamais aujourd’hui j’ai expérimenté la fameuse citation taoïste. Un pas et je franchis le seuil de la douce maison. Un premier pas : il suffit d’oser. Un pas, c’est pas très  compliqué. Et pourtant ce pas aujourd’hui était tout de même très particulier…

    J’ai donc fait aujourd’hui, à partir de chez moi, à Aix en Provence,  mes premiers pas sur le très long chemin de Compostelle.

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  • La vertu des chemins

    C'était couru (ou plutôt "marché") d'avance ! Le film Les chemins noirs adaptation du livre éponyme de Sylvain Tesson par Denis Imbert... m'a beaucoup plu. Film lent (du genre 4km/heure), film d'état plus que film d'action, cet hymne à la marche (et ici à ses vertus rédemptrices) est aussi un hymne à une France d'autant plus belle qu'elle est "profonde", à la diversité de ses paysages et de ses paysans (quand il en reste).

     

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  • Partir

    https://youtu.be/3yWobIscyZ8

    C est peut-être à cause de cette chanson que (sauf empêchement de dernière minute), je vais partir vers Compostelle dans une semaine exactement.

    Je l’écoutais en boucle dans ma chambre d’adolescent, sur ma « chaîne Hi-fi » (une autre époque!), souvent la nuit avec un casque (filaire évidemment) sur les oreilles…

    Plus tard, j’ai eu la chance de pouvoir voyager et de décliner sous diverses formes ce verbe « partir ». Ce n’est pas la première fois que je « pars » pour marcher, mais la durée prévue de ce périple est cette fois inédite.

    Parmi quelques autres, la chanson du beau Julien, icône de ma jeunesse, sera bien sûr mon hymne de marche…

  • Tous les chemins...

    qui mènent à Compostelle...

    Cette belle carte rappelle l'incroyable "maillage" européen qui converge vers "le champ de l'étoile"  (Compostela), et "là où finit la terre" (Fisterra)... 

    Pour le moment, je suis chez moi, c'est à dire à 4 jours de marche d'Arles qui constitue le début de la "Via Tolosana". Selon mes prévisions ;-) Il me faudra environ 70 jours pour rallier Santiago, à presque 2000 km de mon home, sweet home. 

    La France en diagonale par les "chemins noirs" de Sylvain Tesson (bientôt au cinéma avec Jean Dujardin), cela faisait 1300km.

    Pffeu ! Petit joueur le Tesson !

    Maintenant, bientôt, y a plus qu'à mettre un pied devant l'autre. Et recommencer. Quelle drôle d'idée, vraiment ! Est-ce bien raisonnable ? Pour de vrai (comme on dit) je commence à avoir le trac, en fait... Au secours, Sylvain, rassure-moi ! 

  • Oser

    A J - 23, je m’inquiète de ce qui, dans ma vie affective ou dans mon organisme physique, pourrait maintenant empêcher ce départ pour Compostelle programmé depuis si longtemps.

    Hier, nouvelle  sortie test grandeur nature (20km)  chargé chaussé comme je le prévois pour essayer d’anticiper les fragilités du squelette, de la chair, ou du matériel.

    Ce n’est probablement  pas par hasard que j’ai trouvé sur ce trottoir au début de mon parcours « d’entraînement »  ce verbe inscrit au pochoir .

    Un signe de plus dans la sémantique de mon existence pour me confirmer la voie à suivre…

  • Le doute

    Après 22 km de marche urbaine pour un de ces « tests » dont je parle dans l’article précédent, je me désolais d’avoir perdu (tombé bêtement de ma poche) mon bonnet offert par Ben (l’artiste, pas mon copain !) il y a pas mal d’années, un bonnet auquel je tiens particulièrement et qui affiche l’une de mes devises (qui était aussi celle de mon maître Montaigne le sceptique) : »Je doute ».

    Alors de retour à la casa me voilà reparti en voiture pour chercher le bonnet artistico-philosophique.

    C’est marrant. J’étais persuadé de le retrouver alors que c’était tout de même très improbable.

    Chose incroyable j’ai réussi à apercevoir, pourtant en voiture, un truc noir sur la rambarde en bois au bord de la route.

    Je vais me garer. Je reviens en courant. C est bien lui. Sagement posé. Houra !

    Du coup, plus que jamais, je ne doute plus de l’importance de ce doute … que je vais bien sûr emporter à Compostelle.

  • Test

    Test. 

    Il me semble que ce mot ne revient pas assez souvent dans les forums divers sur la préparation au Camino .

    Le test en « conditions réelles » est capital pour valider les choix de matériel.

    Voilà pourquoi j’ai entamé une série de sorties de 20km minimum, presque exclusivement bitume, avec le sac prévu chargé sur le dos…

    On a beau avoir marché partout, depuis toujours, sur tous types de chemins, tout est à reconsidérer quand on aborde un projet comme celui -là.

    Dans ces conditions réelles on s’aperçoit très vite des points faibles, des « petits trucs » corporels ou matériels qui clochent.

    Sur un jour aucun problème. Sur une semaine ça passe. Mais pour une routine de 75 jours on ne peut se permettre aucune « erreur ».

    Même si je sais qu’on ne peut pas tout prévoir. Le chemin nous attend, avec ses surprises, les bonnes, les mauvaises. 

    J’ai hâte maintenant… 

  • Pourquoi ?

    Pourquoi ? Pourquoi envisager un si long périple qui sans être périlleux sera néanmoins, à un moment ou à un autre, difficile pour le corps et dur pour le mental ? Pourquoi envisager cette longue marche qui probablement parfois sera pénible ?  Pourquoi ce genre de projet quand rien ne nous oblige ? Oui, comme se le demande joliment Anne Sylvestre, qu'est-ce qui me (nous) "pousse" ?

    Vaste question... Longue dissertation à prévoir... En chemin, peut-être, le saurai-je. Ou peut-être pas. 

    Ce que je sais c'est que j'ai depuis longtemps le nom de "Compostelle" dans la liste de mes rêves de marcheur, et peut-être pas seulement de marcheur. Et bien avant que ce chemin devienne si populaire.

    Comme le prouve par exemple un de ces nombreux récits du "Chemin" que je viens de relire, et à la fin duquel je trouve, écrits au crayon, mes mots d'alors : "27 août 2012, un jour... Compostelle..." Sans savoir pourquoi, dix ans après, ce curieux rêve inconfortable est toujours là. 

    Peut-être parce que ce livre, je l'avais offert en 2005 à mon père, chrétien exemplaire qui n'a jamais pu partir vers Compostelle...

  • La coquille

    Oh fan ! J’avais oublié que c’était gros une « vraie » coquille St Jacques !

    N’empêche, je suis pas peu fier d’avoir réussi à trouer le coquillage et de le voir déjà posé sur mon cher sac à dos.

    C’est d’autant plus agréable que la coquille résulte d’un plat de pâtes aux St Jacques, plat amoureusement préparé pour mon récent anniversaire  !

    Je sais : je pars dans plus de deux mois… C’est comme ça, Compostelle. On est parti dès qu’on décide de le faire. Ça vous lâche plus. 

    Mais bon, coquin de sort elle exagère cette coquille tout de même : 50 g de plus à porter !

  • La liste

    Ca fait des mois que je l'ai commencée... Cela peut paraître un peu dingue. Après tout, faire son sac, une heure suffit la plupart du temps, voire beaucoup moins ! 

    Mais cette fois, ce sac sera mon bagage pour un long moment, mon unique ressource (j'exagère bien sûr : Compostelle n'est pas la jungle amazonienne ou le désert saharien). Bref, ce sac sera ma coquille (mais pas mon gîte puisque normalement je n'ai pas prévu de "bivouaquer") pendant deux mois et demi. 

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  • Résistance

    Après le contenu du sac à dos (j’en parlerai plus tard), l’autre obsession du marcheur au long cours, ce sont les chaussures bien sûr…

    Quid pour Compostelle ? A l’ exception évidemment de la haute-montagne et des glaciers, j’ai toujours marché avec des chaussures basses et légères, d’abord type baskets quand je descendais des refuges en courant avec 17 kg sur le dos (j’étais jeune…), puis type « trail » quand la discipline « course en nature » s’est imposé.

    Chez les randonneurs le débat subsiste : chaussures montantes ou tige basse ? J’ai tranché il y a longtemps, optant systématiquement  pour la légèreté et la souplesse du pas.

    J’ai les chevilles très « laxes » et je ne me suis jamais fait d’entorse malgré des milliers de kilomètres parcourus en marchant ou courant, y compris sur des terrains difficiles.

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  • Quelques chiffres

    En faisant la synthèse de pas mal de "programmes d'étapes" pour relier Compostelle, j'ai préparé mon propre "planning".

    Je partirai sur ces bases là et bien sûr j'aviserai en chemin pour éventuellement l'adapter en fonction des circonstances et de la réalité de la marche. Ce planning est donc indicatif, mais nécessaire pour avoir une vision d'ensemble et savoir à quoi on doit s'attendre.  

    Je ne vais pas donner ici l'ensemble des étapes prévues, mais quelques chiffres pour avoir "une idée" du défi que représente ce parcours.

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  • D'abord, une carte...

    "Mon" Compostelle partira de chez moi (à quelques kilomètres du centre d'Aix-en-Provence). J'irai à la Cathédrale St Sauveur pour retrouver le chemin qui mène à Arles où commence l'une des 4 voies dites "principales"  : la Via Tolosana. Comme son nom (latin) l'indique, elle passe par Toulouse puis traverse les Pyrénées au col du Somport pour rejoindre Puente La Rena en Espagne  où se recoupent les 4 voies dont trois  sont déjà réunies depuis St Jean Pied de port (les voies de Tours, Vezelay, Le Puy).

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