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  • Jour 48. Jour d’ivresse.

    Torres del Rio - Logrono 23 km. Cumul : 1063 km.

    Que l’ami Philippe le Bordelais (voir jour 43) me pardonne : j’ai passé une bonne partie de la journée à boire du vin espagnol… guidé par un responsable commercial du domaine viticole Ijalba à Logrono. Au programme : visite de la « bodega « , dégustation (4 vins), et tour en ville des meilleurs bars à tapas avec 3 autres verres… Après ça, Camino ou pas Camino, on ne marche plus tout à fait de la même façon. Heureusement notre charmant hôte espagnol a eu la gentillesse de m’amener en voiture à ma destination du jour (Navarrette), m’évitant les 9 derniers km après les 23 du matin effectués entre 5h et 10h. Bref, c’est le vin qui, une fois encore, est venu à mon secours après deux jours un peu moroses. Vive Dionysos !

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  • Jour 47. L’adaptation.

    Ayegui - Torres del Rio 29 km. Cumul : 1040 km.

    Il faut donc que je m’adapte à ce Camino Frances. Ce matin la campagne et la lumière étaient belles, j’ai pris un tempo relax, je me suis trouvé souvent isolé entre deux pèlerins, retrouvant une sorte de solitude si souvent goûtée sur la Voie d’Arles. J’ai malheureusement encore couru derrière quelques lièvres et sur ce Camino il y a des lièvres tout le temps… Un des très nombreux « Buen Camino » s’est poursuivi avec un pèlerin espagnol par une conversation sur la politique en France et m’a ramené encore à une virulente critique du capitalisme. On a aussi parlé football, bien sûr. Et puis après 20 km, à Los Arcos, arrêt pour une (mauvaise) pizza, et autre rencontre, avec un québécois cette fois.

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  • Jour 46. En plein dans le mille.

    Puente La Reina - Ayegui 25 km. Cumul : 1011 km.

    Bien sûr aujourd’hui le meilleur moment de ma journée a été le passage d’une sorte de « frontière » : le millième kilomètre de marche depuis mon départ le 25 mars. Bernard (le guérisseur) a fait la photo souvenir. Elle vous permet de découvrir (c’est rare !) en pied le « pèlerin aux sandales » et sa barbe de 46 jours, dans une rue de Lorca (oui, comme le poète !). Paulo le sarde était là avec son beau sourire et un vrai « coup de chapeau » pour célébrer le passage de ce cap symbolique. Et pour l’occasion le schtroumph marcheur est ressorti du sac parce qu’après tout lui aussi il a fait 1000 km ! (Retrouvez-le sur Instagram, lien en haut).

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  • Jour 45. Les fils tendus.

    Monreal - Puente la Reina 32 km. Cumul : 986 km.

    Bim. 32 km. Avec un seul stop au km 15. Mes talons se remanifestent. Normal. Faut pas exagérer.,Cela dit je n’avais pas le choix. Je devais être aujourd’hui à Puente la Reina, le fameux point de rencontre avec le Camino Frances venu de Saint-Jean  Pied-de-Port. Je redoutais cette arrivée. C’est moins terrible que prévu. La ville n’est pas envahie par les pèlerins et l’auberge où j’ai réservé n’est pas bondée. En revanche le changement d’atmosphère est flagrant.  Ici c’est un peu le « Chamonix » du chemin de Compostelle. A l’auberge, des « pèlerins-randonneurs » de tous âges, de toutes provenances. Beaucoup d’anglophones et d’asiatiques. A table ce soir, six nationalités différentes. Beaucoup de jeunes. C’est vraiment un autre chemin qui commence.

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  • Jour 44. Dès l’aube.

    Sanguesa - Monreal 28 km. Cumul : 954 km.

    Cette fois j’ai pris les devants. La blessure narcissique d’hier a réveillé mon côté warrior. Parti le premier, dès l’aube, avec Manuel qui a pris une variante, j’ai tracé tout seul 18km non stop, passant notamment au pied des crêtes où s’alignent des éoliennes, très nombreuses ici. A Izco j’ai fait un arrêt rapide pour changement de chaussettes et petit ravito (un demi sandwich acheté hier) avant de repartir pour 10 km et arriver à 12h30 au refuge pèlerins. Le premier, évidemment. Ego oblige. L’auberge pour moi tout seul ! J’ai eu le choix entre 20 lits dans le dortoir avant qu’arrivent mes compagnons.

     

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  • Jour 43. La magie de l’amitié.

    Ruesta - Sanguesa 24 km. Cumul : 926 km.

    Heureusement, aujourd’hui, mon ami Philippe est venu tout exprès de Bordeaux pour m’attraper un moment sur le Chemin ! Il m’avait interrogé sur mon étape du jour et a tapé à la porte du gîte pèlerins sans savoir que je m’y trouvais juste à ce moment là. Il a déballé des verres à pied de son sac et en bon Bordelais il a sorti une bonne bouteille,  un Lillet. Puis on a trouvé un restau acceptant de nous servir avant 9h . Cette surprise , quelle belle preuve d’amitié ! Oui, heureusement que Philippe est venu, parce qu’au moment où il est arrivé, je broyais du gris, du presque noir…

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  • Jour 42. Fragile équilibre.

    Arrès - Artieda - Ruesta 29km. Cumul : 902 km.

    Aujourd’hui départ plus matinal qu’à l’habitude pour rester dans le timing du groupe qui a couché au gîte d’Arrés. Hier soir repas collectif préparé par les deux hospitaliers en grande forme pour faire le spectacle. L’un est un ancien toréro, l’autre boute-en-train ne carbure peut-être pas qu’à l’eau plate, mais je n’ai pas de preuve. Je suis médisant. En tout cas c’était olé, olé. Très sympa. Très bruyant. Avec en bonus la visite de la petite église et le coucher de soleil depuis l’éperon rocheux au sommet du village. Plus un appel whatsap de famille et amis réunis. Ça m’a fait du bien. J’en ai besoin.

     

     

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  • Jour 41. Amarilla.

    Jaca - Arres  26 km. Cumul : 873 km.

    Je connaissais bien sûr les fameuses « flèches jaunes » du Camino espagnol avant de venir ici. Elles apparaissent dès que l’on fait une recherche sur Compostelle avec internet. On les voit sur des tee-shirts, en porte- clés etc… Tous les ex pèlerins vous en parlent. En images je trouvais ce signe vraiment basique, peu soigné, très sommaire, peu esthétique…  Je m’étonnais que « le » Chemin n’ait pas d’autres façons, plus « travaillées » de guider le pèlerin… Je ne connaissais pas l’origine de ce balisage. Au gîte de Canfran, il y a deux jours, j’ai découvert leur histoire…

     

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  • Jour 40. Contretemps.

    Canfranc Pueblo - Jaca 24 km. Cumul : 847 km.

    Dilemme : dois-je ou non compter dans la distance du jour les 4 km supplémentaires effectués pour retourner chercher mes bâtons oubliés au gîte ? Raymond, le pèlerin suisse, puriste du Camino, est mon juge-arbitre en éthique compostellienne. Il me les a accordés. Ainsi soit-il.

    Mais vous devez vous demander comment j’ai pu oublier Jojo et Jaja, mes plus chers compagnons de marche ?

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  • Jour 39. Dépaysement.

    Urdos - Col du Somport - Canfranc Pueblo 27 km. Cumul : 823 km.

    Ça y est. Ce soir je dors en Espagne, dans un bel « accueil pèlerins » en donativo mais aux très belles prestations, très loin des « dortoirs » classiques francais. L’hospitalière a préparé un repas collectif (nous sommes 7) parce que tout est fermé dans le village.

    C’est la suite de mon chemin mais déjà je trouve que ce n’est pas le même chemin. Et après la petite euphorie de la montée (13 km) au Col du Somport, redescendre dans la vallée a été dur physiquement (toujours les mêmes douleurs et 14 km de descente) mais aussi moralement.

     

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  • Jour 38. Un nom sur une carte.

    Sarrance - Urdos 27 km. Cumul : 796 km.

    Avec le col de Roncevaux pour les trois  grandes « voies » vers Compostelle, le col du Somport est l’autre entrée en Espagne pour les pèlerins, et c’est là que se termine la voie d’Arles. Après c’est le Camino Aragones qui fait la transition avec le Camino Frances à Puente de la Reina.

    Je suis ce soir à Urdos, dernière localité française de la vallée, Demain je passe donc la frontière après une petite grimpette de 1000m de dénivelé…

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