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Jour 38. Un nom sur une carte.

Sarrance - Urdos 27 km. Cumul : 796 km.

Avec le col de Roncevaux pour les trois  grandes « voies » vers Compostelle, le col du Somport est l’autre entrée en Espagne pour les pèlerins, et c’est là que se termine la voie d’Arles. Après c’est le Camino Aragones qui fait la transition avec le Camino Frances à Puente de la Reina.

Je suis ce soir à Urdos, dernière localité française de la vallée, Demain je passe donc la frontière après une petite grimpette de 1000m de dénivelé…

Les Pyrénées, j’ai eu le temps de les voir de loin, barrière impressionnante vue des plaines et des bosses du paysage longuement sillonné ces dernières semaines. Depuis deux jours je suis entré dans la vallée d’Aspe et aujourd’hui me voilà à pied d’œuvre au pied de la montagne. Je me sens dans mon élément. Ces types de sentiers me sont familiers. Je connais ces sensations. J’aborde donc sereinement cette importante étape de mon Camino.

Le Chemin de Compostelle n’est pas un voyage comme les autres. Le pèlerin contemporain n’est pas un touriste, mais comme tout voyageur il a parfois songé longtemps aux lieux qu’il allait traverser.

Je repense aux si nombreuses fois où en préparant mon projet j’ai lu ces noms sur les cartes : Oloron, Somport… Là où je devrais « tourner à gauche » avant de reprendre mon avancée vers l’ouest. Ce sont des noms moins exotiques et moins prestigieux que Ushuia, Reykjavik, Tamanrasset, Kyoto… mais je ressens le même plaisir d’être là où je regardais sur une carte ce qui n’était qu’un nom, qu’une localisation, qu’un rêve de marcheur.  A partir de demain ce nom sur la carte ne sera plus seulement un point théorique mais une nouvelle réalité. J’y perdrai en légèreté d’imagination, en mystère, j’y gagnerai en épaisseur de souvenirs puisque cette réalité prendra place dans la trame de mes expériences vécues.

Il n’est pas nécessaire d’aller au bout du monde. A chacun ses cartes, ses projets, et pas besoin non plus d’aller à Compostelle. Oui, comme on dit ici très souvent : « A chacun son chemin ». Une seule nécessité : la volonté : « Where there is a will, there is a way » (Winston Churchill). C’est cette volonté qui, demain, me mènera au col du Somport après plus de 800 km à pied. Puisse l’existence me préserver de la perte de cette vertu cardinale, de ce principe vitai.

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De son aile un papillon

A touché mes lèvres

Une papillonne ?

Commentaires

  • Alors, ce guerrisseur ? A t il fait des miracles ??!

  • Décidément tu deviens géographe !!!! Faire des cartes c’est s’approprier un territoire cf Yves Lacoste !!!!!!!!!! Bises
    J’espère que le guérisseur a pu te soulager !

  • Décidément tu deviens géographe !!!! Faire des cartes c’est s’approprier un territoire cf Yves Lacoste !!!!!!!!!! Bises
    J’espère que le guérisseur a pu te soulager !

  • Churchill? J'ai sursauté en lisant ça. Certains l'attribuer à Lenine, mais pour toi et moi il est plus agréable de penser que c'est le grand Whymper qui en est l'auteur. En tout cas c'est en le lisant que j'ai rencontré cette phrase qui m'a guidé tout au long de ma vie. Et qui à l'évidence te guide actuellement. Bonne route amigo !

  • La 1ere fois que je l’ai lue c’est dans un bouquin de Rebuffat. Après … la source des citations est souvent problématique..,
    Mais Whymper l’alpiniste ça me plait bien. Je rectifierai.

  • La volonté ou le désir ? Pour moi désir d’abord et volonté qui permet l’accomplissement du désir ; bon courage Yves et gros bisous

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