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Jour 41. Amarilla.

Jaca - Arres  26 km. Cumul : 873 km.

Je connaissais bien sûr les fameuses « flèches jaunes » du Camino espagnol avant de venir ici. Elles apparaissent dès que l’on fait une recherche sur Compostelle avec internet. On les voit sur des tee-shirts, en porte- clés etc… Tous les ex pèlerins vous en parlent. En images je trouvais ce signe vraiment basique, peu soigné, très sommaire, peu esthétique…  Je m’étonnais que « le » Chemin n’ait pas d’autres façons, plus « travaillées » de guider le pèlerin… Je ne connaissais pas l’origine de ce balisage. Au gîte de Canfran, il y a deux jours, j’ai découvert leur histoire…

 

Dans les années 80 le prêtre d’une petite paroisse qui se trouvait sur le chemin de Compostelle décida de refaire naître l’engouement pour ce pèlerinage. Il acheta des pots de peinture jaune et commença (au col du Somport) à tracer un chemin et à le baliser de flèches jaunes très grossièrement et rapidement peintes sur tous types de supports. Pas de pochoir. Juste une flèche. Une peinture résistant aux intempéries.

La légende raconte qu’un jour il fut interpellé par la Guardia Civil. Les mouvements indépendantistes étaient très actifs. On interrogea le prêtre : _ Que faites-vous ? _ Je prépare une invasion.

Ce fut, vous l’avez compris le début du renouveau du Chemin de Compostelle totalement ignoré à l’époque. Aujourd’hui, sur certaines voies en tous cas, on peut presque en effet parler «  d’invasion ». Le Camino (chemin en espagnol) est devenu patrimoine mondial de l’UNESCO et des pèlerins du monde entier affluent vers Compostelle.Le Camino est aussi devenu une ressource économique pour les régions traversées.

Certes c’est bien le « coquillage », décliné sous toutes ses formes, qui reste le signe de ralliement ou d’itinéraire le plus connu, notamment en France. Au niveau européen on a élaboré un signe « logo » en forme d’étoile (Compostelle = le champ d’étoiles) et de coquille stylisée utilisé sur les panneaux « officiels ». Mais en Espagne on a donc conservé les fameuses flèches jaunes dont la peinture parfois dégoulinante ou en partie effacée rappelle le geste tout simple d’un homme qui a, juste avec ses pots de peinture et sa détermination, redonné vie à un chemin désormais emprunté par des marcheurs et marcheuses pour des tas de raisons diverses et pas seulement pour un pèlerinage.

Il s’appelait Elias Valina Sampedro. Il est mort en 1989. Sans lui, je ne serais pas ce soir à Arres, charmant petit village perché qui domine la plaine où coule la rivière Aragon…

PS : cliquer sur lien Instagram ci -dessus pour voir diverses flèches.

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Bruns bleus jaunes

Quel accueil

Des papillons espagnols !

 

 

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