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Jour 39. Dépaysement.

Urdos - Col du Somport - Canfranc Pueblo 27 km. Cumul : 823 km.

Ça y est. Ce soir je dors en Espagne, dans un bel « accueil pèlerins » en donativo mais aux très belles prestations, très loin des « dortoirs » classiques francais. L’hospitalière a préparé un repas collectif (nous sommes 7) parce que tout est fermé dans le village.

C’est la suite de mon chemin mais déjà je trouve que ce n’est pas le même chemin. Et après la petite euphorie de la montée (13 km) au Col du Somport, redescendre dans la vallée a été dur physiquement (toujours les mêmes douleurs et 14 km de descente) mais aussi moralement.

 

En basculant de l’autre côté de la barrière pyrénéenne, j’entre dans une partie plus délicate de mon périple. Je me sens concrètement plus éloigné des miens, moins à l’aise dans toutes les démarches à faire ( la langue, les usages). Au sens propre : dépaysé. Ce n’est qu’en Espagne pourtant, ce pays où je suis déjà venu plusieurs fois, et qui est tout proche. Cela n’empêche pas, peut-être parce que je suis à pied, de ressentir un sentiment de fragilité. Le pèlerin n’est pas un touriste. Évidemment la fatigue, ce soir, n’arrange pas les choses. Et Mister P. n’y échappe pas.

Je suis désormais dans « le » pays de Compostelle. A table ce soir, des américains (dont une femme ) qui parlaient fort et beaucoup (en anglais évidemment) m’ont un peu  irrité. J’ai perçu dans leurs propos un sentiment de supériorité, d’arrogance, de condescendance. C’était exagéré, bien sûr.

Bref, ce premier contact avec la variété des types de pèlerins sur  le Camino espagnol n’a pas été très cordial de ma part. Je vais devoir « open my mind » (in english). Ça ira mieux demain. Et pardonnez s’il vous plaît la brièveté de cette chronique mais ce soir je m’endors en tapant ce texte…

Alors à demain, si vous le voulez bien, pour ma première étape exclusivement espagnole. J’espère que je serai de meilleure humeur.

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Petit papillon blanc

Toi aussi

Tu as passé la frontière !

 

Commentaires

  • Bravo d'être arrivé jusque-là. Courage pour la suite !

  • Bravo Yves ! tu es sûrement loin des tiens, mais tout le monde pense fort à toi, te nous t'accompagnons dans ton périple. A chaque lecture journalière, j'essaie d'imaginer, de voir tout ce qui t'entoure...
    Bonne continuation Yves, et gros bisous.

  • Tu es de meilleure humeur en France !!!!
    Forza

  • Bravo Yves ! Tu reviendras d'Espagne parfaitement bilingue ! Bon courage, on pense à toi

  • Courage Yves , tu vas encore faire de belles rencontres; au pays d'Aragon tu croiseras peut-être celle qui aimait les glaces au citron et vanille!!!!
    Bises des voisins de Boby

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