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Jour 40. Contretemps.

Canfranc Pueblo - Jaca 24 km. Cumul : 847 km.

Dilemme : dois-je ou non compter dans la distance du jour les 4 km supplémentaires effectués pour retourner chercher mes bâtons oubliés au gîte ? Raymond, le pèlerin suisse, puriste du Camino, est mon juge-arbitre en éthique compostellienne. Il me les a accordés. Ainsi soit-il.

Mais vous devez vous demander comment j’ai pu oublier Jojo et Jaja, mes plus chers compagnons de marche ?

Au réveil, je ne suis pas toujours très rapide. Et Mister P. encore moins… Ce matin j’avais besoin de temps, et notamment pour finir ma chronique quotidienne. Bernard, mon compagnon de route depuis deux jours, était en revanche pressé, je ne sais pas pourquoi. Je lui ai dit à trois reprises mon besoin de prendre mon temps. Et il connaît Mister P. Mais rien n’y fit. Et m’adaptant à son timing je suis parti derrière lui sans les précieux bâtons posés obligatoirement dans l’entrée du gîte. Un long coup de téléphone ( à l’aimée) plus tard, j’avais marché deux kilomètres, et je réalisai l’oubli. Colère contre Bernard. Notre récent binôme a du plomb dans l’aile, mais ce soir nous partageons encore une chambre. A partir de demain on va établir une nouvelle distance-proximité. Les rencontres sur le Camino miment parfois en très accéléré les relations de la « vraie vie ». On pourrait tirer plusieurs leçons de cette petite anecdote. A moi d’en tenir compte pour la suite de mon aventure. En tout cas vous savez maintenant pourquoi le « journalet » est paru hier en retard… Veuillez accepter mes excuses. Jojo et Jaja sont confus, bien que totalement innocents, d’avoir suscité ce contretemps. Ils sont vraiment sympas mes bâtons !

Raymond, qui n’est pas suisse pour rien, m’a conseillé de m’imposer une routine avant chaque départ ou après chaque pause. Donc maintenant je joue à 1) téléphone 2) banane ventrale 3)casquette lunettes de soleil 4) bâtons. Le reste j’aurais du mal à l’oublier.

A part ça, je suis guidé  désormais par les très fameuses « flèches jaunes » qui balisent le Camino en Espagne. Je vous raconterai leur histoire demain, si vous êtes sages…
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Suivre les flèches jaunes

Marcher 800 km 

Rien de plus simple 

Commentaires

  • Passionnant Yves ton Blog !je me régale à en lire les péripéties et autres..J en fais même profiter JLuc à qui j ai lu à haute voix 'le tueur de Compostelle'Il n est pas tombé dans le panneau!En tous les cas ce que tu fais est admirable et je te dis Bravo!!

  • Bonjour Yves,
    Tu trouveras ci-dessous le lien vers notre modeste blog :
    https://piemontsidn75.wordpress.com/
    Buen camino

  • Complètement d’accord avec Michèle !!!!!

  • Chaque jour je lis tes messages... c'est passionnant ! Bonne continuation Yves.

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