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Jour 47. L’adaptation.

Ayegui - Torres del Rio 29 km. Cumul : 1040 km.

Il faut donc que je m’adapte à ce Camino Frances. Ce matin la campagne et la lumière étaient belles, j’ai pris un tempo relax, je me suis trouvé souvent isolé entre deux pèlerins, retrouvant une sorte de solitude si souvent goûtée sur la Voie d’Arles. J’ai malheureusement encore couru derrière quelques lièvres et sur ce Camino il y a des lièvres tout le temps… Un des très nombreux « Buen Camino » s’est poursuivi avec un pèlerin espagnol par une conversation sur la politique en France et m’a ramené encore à une virulente critique du capitalisme. On a aussi parlé football, bien sûr. Et puis après 20 km, à Los Arcos, arrêt pour une (mauvaise) pizza, et autre rencontre, avec un québécois cette fois.

Un gros type marrant et très loquace. In love with la Provence. Un bon vivant. On se marre. Oui, on dit toujours « tabernacle » chez nos cousins canadiens. Et puis voilà Manuel, le compagnon pèlerin allemand (voir épisodes précédents) qui passe dans le flux ! Incroyable ! Hello Manu ! Mais Manu n’est pas du genre à s’arrêter. Quant à l’église locale, où je fais tamponner mon credencial, elle fait pas dans la simplicité. Question baroque, en France, à côté de ça, c’est de la gnognote ! Les dorures partout, les personnages en relief, c’est pas toujours du meilleur goût mais ça envoie du lourd ! Je comprends à quel point ça devait impressionner la populace. Je fais mes prières rituelles. Jusque-là tout va bien.

Et puis après plus de kilomètres que prévus sur l’appli (« Buen camino » évidemment), revoilà une « Albergue por perigrino » déprimante. Je commence à faire une aversion pour les concentrations de lits superposés qui rappellent un peu trop les camps militaires. Aversion aussi pour ces « réceptions » sans un sourire, ces repas « por perigrino» eux aussi, minimalistes et expédiés en deux temps trois mouvements (ce soir ils ont même économisé les couteaux). Aversion aussi pour ces Italiens qui téléphonent à leur femme, à leur fille, à leur mamma, à je ne sais qui encore… Bref, cette nuit j’essaie de partir à 4h du mat. Je dors habillé et sac bouclé. Ça me donnera l’occasion d’utiliser ma nouvelle frontale ultra light et de découvrir le Camino by night. Un peu plus serein peut-être.

Je n’ai pas encore poussé une seule fois en Espagne mon cri de paix.

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Petit papillon blanc

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Tu me manques

 

Commentaires

  • Quelle horreur...ce que vous décrivez ressemble à un Club Méditerranée à vocation particulière.
    Votre imagination et vos expériences de bourlingueur aux 4 vents devrait vous permettre de découvrir un Saint Jacques sous d'autres horizons en gommant l'original. Peu importe...Dieu n'y verrait que du feu...
    A bientôt sur les bancs de l'UTL.

  • Quelle horreur...ce que vous décrivez ressemble à un Club Méditerranée à vocation particulière.
    Votre imagination et vos expériences de bourlingueur aux 4 vents devrait vous permettre de découvrir un Saint Jacques sous d'autres horizons en gommant l'original. Peu importe...Dieu n'y verrait que du feu...
    A bientôt sur les bancs de l'UTL.

  • Multiplicité des expériences !

  • Allez ....courage et bon camino...Amitiés

  • coucou l'artiste
    paroles d'un peintre: Apprendre l'abstraction pour apprécier le vol d'un papillon blanc devenu ton ami.
    Bànne journée de marche

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