Pourquoi ? Pourquoi envisager un si long périple qui sans être périlleux sera néanmoins, à un moment ou à un autre, difficile pour le corps et dur pour le mental ? Pourquoi envisager cette longue marche qui probablement parfois sera pénible ? Pourquoi ce genre de projet quand rien ne nous oblige ? Oui, comme se le demande joliment Anne Sylvestre, qu'est-ce qui me (nous) "pousse" ?
Vaste question... Longue dissertation à prévoir... En chemin, peut-être, le saurai-je. Ou peut-être pas.
Ce que je sais c'est que j'ai depuis longtemps le nom de "Compostelle" dans la liste de mes rêves de marcheur, et peut-être pas seulement de marcheur. Et bien avant que ce chemin devienne si populaire.
Comme le prouve par exemple un de ces nombreux récits du "Chemin" que je viens de relire, et à la fin duquel je trouve, écrits au crayon, mes mots d'alors : "27 août 2012, un jour... Compostelle..." Sans savoir pourquoi, dix ans après, ce curieux rêve inconfortable est toujours là.
Peut-être parce que ce livre, je l'avais offert en 2005 à mon père, chrétien exemplaire qui n'a jamais pu partir vers Compostelle...