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S2. Jour 36. Le lièvre et l’étoile.

Saint-Jean Pied de Port 0 km. Cumul : 787 km.

La façade affiche « Le lièvre et la tortue ». Ayant souvent évoqué ces deux animaux de fable dans ce journalet, c’est là que j’aurais dû loger pour ces deux nuits à Saint Jean. Pour une fois le hasard ne fait pas bien les choses. J’avais réservé depuis longtemps, sans trop chercher, à « Le chemin vers l’étoile », un nom qui rappelle le « champ d’étoiles » (en latin : campus stellae, d’où : Compostelle) vers lequel affluent tous les chemins en Espagne.

J’avais envisagé au départ de consacrer cette journée de transition à l’étape fameuse de Roncevaux, passage des Pyrénées, réputée la plus difficile du Camino. J’ai préféré préparer un peu plus les jours qui viennent et prendre du repos.

Le problème des logements est rendu difficile par l’afflux de touristes et marcheurs en tous genres et les jours fériés du mois de mai.

À Saint Jean les boutiques profitent évidemment de l’aubaine que sont ces pèlerins et touristes. La foule y est néanmoins très supportable. Dans les vitrines on voit déjà les signes du Camino espagnol, en jaune sur bleu, notamment la fameuse flèche (que connaissent bien ceux qui ont lu le premier Camino). J’ai la même, en céramique, désormais accrochée à l’entrée de ma maison. J’ai eu la surprise de retrouver aussi le santon « pèlerin » acheté pour Noël cette année au marché des santons de Marseille ! Il a l’air d’avoir du succès ! Il est très réussi je trouve, comme tous ceux de cette maison artisanale (Arterra).

J’ai finalement racheté une gourde après avoir hésité à me contenter d’une bouteille plastique. Elle est plus grande (1 litre),  beaucoup plus chère (marque Frendo). En ce moment j’oscille entre « radinisme frugal » et « never mind ». Ça me fera un souvenir…

Puisque j’utilise la langue du grand William, je précise que le gîte du lièvre (cf ci-dessus et photo) affiche aussi en façade la morale de la fable en français : « rien ne sert de courir ». Pourquoi alors cet anglicisme sur l’enseigne  ? La Fontaine était bien français ! Oui, mais ici à Saint-Jean  c’est le monde entier qui débarque pour la plupart du temps entamer le Camino directement par Roncevaux puis suivre en Espagne le Camino Frances (voir saison 1).

En 2023 la Maison du Pèlerin a recensé 57338 pèlerins dont 90% partaient de Saint-Jean. Ils représentaient 119 nationalités !

Dingue, non ? Tous les gîtes ont à partir d’ici une ambiance auberge de jeunesse internationale. Ce soir je suis le seul français dans le dortoir.

Et dire que tout ça a commencé il y a 12 siècles par une histoire (très légendaire) d’ermite guidé par cette fameuse étoile vers un corps décapité tenant sa tête sous le bras ! Combien de « pèlerins » le savent ? Les statistiques  ne nous le disent pas.

……………

De touriste à pèlerin

Des kilomètres

De différence

Commentaires

  • Bonne préparation à Roncevaux! Le seul français mais pas des moindres ! Bises

  • Wow, la voie du Puy en avril et le chemin des Français en mai, c'est deux salles, deux ambiances !

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