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S2. Jour 24. Logeur d’honneur.

Castet-Arrouy - La Romieu 31 km. Cumul : 519km.

Le logeur du gîte « Le temps de l’escargot » s’appelle donc Jean-Patrick, un prénom un peu improbable tout droit sorti des années 60. Tignasse, petit bouc, lunettes, lui donnent des airs d’un professeur de comédie ou de gentil savant, mais version littéraire car sur une table traîne un Gaffiot (dico de référence français-latin) et le mot de passe wifi bizarre est, m’explique-t-il, la traduction de « escargot » en… persan ! Jean-Patrick m’apprend ainsi qu’il a fait « Langues orientales », a appris le persan et l’indonésien, a fait divers métiers (dont je ne saurai rien sauf qu’il n’a jamais été… prof!) puis a repris ce gîte depuis quelques mois, tout en voulant se remettre au latin et au grec. Il nous reçoit en chaussons, sans façons, dans sa petite maison dans la ruelle principale à l’entrée de Castet-Arrouy.

Des hospitalier(e)s, gérant(e)s de gîtes, accueillants et sympas, attentifs et généreux, j’en ai déjà rencontré plein (voir jours précédents) mais ce Jean-Patrick est le plus original, d’une vraie et toute simple bonhommie, comme un grand doudou.

 

Peut-être que tout n’est pas encore tout à fait au point mais il gère tout seul ce petit gîte (6/8 places) bien rénové où j’ai pu bénéficier d’une petite chambrette solo et d’un repas maison et local en compagnie des 5 autres pèlerins.

Il a été un peu radin sur l’apéro mais a tenu à nous faire ce matin des chaussons aux pommes pour le petit-dej. Adorable. Et puis il a mis une photo de Charles Bukowski sur son frigo, au-dessus des prix des boissons. Ça parlera à certains, les autres se renseigneront. En tout cas c’est une bonne raison pour qu’il soit en photo lui-aussi sur ce blog. Jean-Patrick mérite bien l’honneur de cette distinction, en bon représentant de tous ceux et celles qui nous logent et nourrissent durant le Camino. Qu’ils et elles en soient remercié(e)s.

A part ça… une longue étape de 31km sur des chemins bien déroulants, un stop au km 12 pour célébrer mon 500e km depuis Le Puy… Un stop déjeuner à l’abri de la pluie fine. Après des premières semaines saucisson-fromage-sandwich jambon, je suis passé au régime kiwis-pomme-sandwich pâté.

Mes jambes de marcheur restent solides mais la lenteur qui gagne les gestes de Mister P. me préoccupe. Pourquoi cette évolution ici, maintenant, alors que je pourrais vivre en toute quiétude ce second Camino. Mes difficultés pour certains mouvements, les tremblements, commencent à me peser et m’inquiéter pour la première fois.

Dans ce cas là un coup de tél amical ou amoureux est un vrai baume. On ne le dira jamais assez.

L’appel de mes amis mousquetaires Frédéric et Pierre-Alain m’a fait un bien fou. Celui de l’aimante m’a rassuré et apaisé.

Il ne me reste plus qu’à continuer, bien au-delà de ces 500 premiers kilomètres. Ultreia !

…………………….

Je marche seul

Mais amour et amis

M’accompagnent

Commentaires

  • Courage Yves, ne lâche rien ! You're the best... and we are behind you ! On t'embrasse

  • On n'a plus 20 ans ! Chi va piano, va sano e va lontano. Donc il n'y a pas de raison de s'inquiéter d'une certaine lenteur.....tant qu'on avance. Je ne me lasse pas de lire tes aventures. Charles Bukowski était un inconnu pour moi. J'ai donc un nouvel écrivain à découvrir. Bon courage pour la suite.

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