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Après mon « Camino » du printemps dernier de chez moi (Aix) à St Jacques de Compostelle (1630km 75 jours) j’avais programmé pour le proche printemps de partir vers Rome via le « Francigena ». Idée assez vite abandonnée par manque d’infos claires et récentes sur ce chemin. Je ne me suis pas senti prêt pour cette aventure là.

J’ai ensuite envisagé une traversée de Mont Genevre (Briancon) à Hendaye, soit des Alpes à l’Atlantique. Projet finalement repoussé aussi car … Compostelle me rappelle !

C’est difficile à expliquer. J’ai envie de retrouver l’ambiance du Camino, de me replonger dans quelque chose qui m’est désormais familier et dont je connais les codes, les joies, les affres, les moments si particuliers, incomparables aux autres « chemins de randonnée ».

Et puis je veux aller jusqu’à Fisterra, cette « fin de terre » au bord de l’Atlantique, ce que je n’avais pas fait l’an dernier.

Je vais donc tout simplement emprunter cette fois la voie du Puy, la plus connue, la plus fréquentée, mais aussi dit-on la « plus belle » voie en France. Je n'ai pas encore décidé si je ferai la variante par Rocamadour.

Je sais qu’il y aura beaucoup de monde (« Compostelle way «  est devenu très « tendance » et attire toujours plus de « pèlerins »). Je sais que certaines choses ou personnes vont m’irriter. Mais je sais aussi comment créer les conditions pour accueillir tout ce que ce Chemin pourra à nouveau m’apporter et je sais tout ce que cette longue immersion dans la marche peut me révéler.

Je compte sur ma première expérience très « engagée » en temps et durée pour me donner la capacité de vivre cette nouvelle petite aventure (plus courte) avec sérénité, avec encore davantage d’écoute de mon corps et de mon esprit. J’avais probablement besoin pour cette année d’un périple plus « confortable » que les deux premiers projets envisagés. Et Mister P. aussi, qui a donné cet hiver quelques signes de faiblesse : je dois le préserver…

Du Puy en Velay, donc, jusqu’à St Jean Pied de Port (et peut-être Roncevaux). Classique. Environ un mois. Puis le Chemin basque en quelques jours pour rejoindre Hendaye-Irun (frontière espagnole). De là train jusqu’à Oviedo où démarre le Camino Primitivo qui traverse le massif des Asturies avant de rejoindre Santiago. Une quinzaine de jours sur un chemin beaucoup moins emprunté que le Camino Frances (l’an dernier) et sur un terrain plus montagneux qui devrait me convenir tout à fait. Plus quelques jours encore pour aller à Fisterra et Muxia, au bord de l’Atlantique.

Au total environ 1300 km. Je prévois 60 jours pour ce nouvel objectif avec vraiment comme mots d’ordre : « no stress », « cool », plaisir, spiritualité, rencontres.

Et puis bien sûr je reprendrai mon « Journalet », chronique quotidienne (avec photo) sur mon blog ! L’an passé ce fut une formidable expérience d’écriture et un lien très précieux que j’ai maintenu pendant tous ces jours de marche avec vous. (1)

J’espère que vous serez encore au rendez-vous ! Ce partage est pour moi une grande source de motivation et une des raisons de mon retour sur un chemin de Compostelle.

Alors save the date : dès le 1er avril au matin vous devriez retrouver, si tout va bien, vos bonnes habitudes de lecteur au long cours. J’espère que vous en parlerez aussi autour de vous pour agrandir le cercle de ces « accompagnateur.trice.s ».

Bien sûr des incertitudes subsistent. Le mal au pied (aponévrosite), la météo en avril, divers événements qui peuvent arriver d’ici là, la forme de Mister P. … mais j’ai hâte de retrouver la magie de ce Chemin et le lien établi avec vous pour la raconter.

A propos de cette magie, déjà une anecdote. Il y a quelques jours je tél pour réserver un premier hébergement. Exactement à ce moment je reçois un appel de Francis avec lequel j’avais marché deux jours vers Toulouse. On ne s’était jamais téléphoné depuis avril dernier. Et là pile au moment où je commence de planifier mon périple ! Hasard bien sûr. Mais si c’est un signe, pour me dire quoi ? Peut-être pour confirmer ce choix et me dire que c’est bien là, sur cette voie, que je dois me rendre cette année.

Je prends note de cet augure et me soumettrai de bonne grâce à mon destin de marcheur pèlerin…

Ultreia !

Ive.

PS : sur les cartes ci-dessus la jonction Roncevaux-Irun n'est pas tracée.

(1) Ceux qui voudraient (re)lire la SAISON 1 de ce "Journalet"  peuvent aller dans "Archives" et cliquer sur 25 mars 2023, premier jour de ce premier Camino, puis dérouler les 75 étapes...