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6 mois après. Le pin penché.

_ Bonjour pin penché !
_ Bonjour marcheur bipède !
_ Tu te souviens de moi ?
_ Je crois que oui. J’ai beaucoup de mémoire. Tu es déjà passé ici.
_ Il y a six mois exactement. C’était le début du printemps. J’allais à Saint-Jacques de Compostelle.
_ Et tu es arrivé au bout de ton chemin ?
_ Oui.
_ Bravo marcheur bipède ! Et que fais-tu maintenant ici à nouveau, au début de l’automne ?
_ Je viens te voir, arbre penché.
_C’est gentil.
_ Je viens te remercier. Il y a six mois tu m’as inspiré un petit poème, un haïku.
_ Vraiment ? Peux-tu me le dire ?
_ « Pour saluer le marcheur / Au bord du chemin/ Le pin se penche »
_ Je suis flatté de t’avoir inspiré.
_ Et aujourd’hui tu m’inspires encore une fois.
_ Je ne suis qu’un arbre pourtant !
_ « Pour saluer le pin/ Au bord du chemin/ Le marcheur lève la tête »
_ Nous étions faits pour nous connaitre, cher ami bipède.
_ J’ai de la chance de t’avoir rencontré.
_ Continue de marcher petit homme. Un jour peut-être tu repasseras encore une fois devant moi. Je ne t’oublierai pas. Et je n’oublierai pas tes poèmes minuscules.
_ Merci encore, grand pin penché. Je suis très fier d’être devenu ton ami.
 
GR657, Chemin de Compostelle, entre Maussane et Arles, 1er octobre 2023.
Merci à Sylvie Hubsch pour la photo.

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