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Jour 68. À pas d’escargot.

Fonfria - Samos 19km. Cumul : 1492 km.

Badaboum ! C’est le bruit de l’orage qui éclate au moment où j’écris, tout en me massant le tibia et le pied droits, bien à l’abri installé dans une chambre individuelle de l’Auberge du Monastère de Samos. Badaboum ! C’est aussi le résumé d’une journée où le Camino a encore fait du yoyo avec le pèlerin.

Le patch a été sans effet aujourd’hui. J’ai souffert comme un damné à cause de cette p….. de périostite, qui était mon appréhension avant de partir et qui m’a donc bien choppé à 150 bornes de l’arrivée.

Hier rappelez-vous, je vous racontais les beautés du jour. Là, je refais encore (ce doit être au moins la version 5) mon planning étapes. Je table carrément sur 17Km maxi et par conséquent une arrivée encore différée. J’ai beau savoir endurer, on a tous nos seuils de tolérance.

 

D’une certaine manière c’est bien fait pour moi. J’ai encore trop souvent fait le malin sur ce Chemin à marcher devant tout le monde, à montrer comment on pouvait aller vite Jojo Jaja et moi … Les kilomètres (1500 demain) ont fait leur effet, le poids du sac aussi probablement, et me voilà obligé de me traîner à une allure qui étonnerait considérablement mes ami.e.s du groupe des « arpenteurs ». S’iels me voyaient… Je suis  dépassé  par tout type de pèlerin ou pèlerine. Même Monsieur Takeshige m’a rattrapé ! Apprends ça, bonhomme, apprends. Nourris-toi.

Je suis donc peut-être fautif. Du coup sur mon chemin de croix, j’ai encore hésité, comme hier, à en parler à Dieu, histoire de savoir s’il ne pourrait pas avoir  un petit (ou même grand) effet anti-inflammatoire… Mais j’ai supposé qu’il a bien autre chose à faire que soigner les bobos d’un intello qui a voulu faire le beau sur le Camino vers Santiago ! Y a plus urgent il me semble. Alors même si je sais qu’il peut à tout moment se travestir et prendre les habits du hasard, je vais en attendant essayer de tenir encore un peu, à tout petits pas, à toute petites étapes, et on verra bien si j’arrive à Santiago, et si oui, avant ou après le fier escargot de Galice qui aujourd’hui, lui aussi, m’a dépassé sur le chemin, sans même un mouvement de cornes ni un « Buen Camino ! ».

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Une courbe du chemin

Surprise ! Un nuage

Emplit la vallée

Commentaires

  • Courage, tu y es presque ! Nos pensées admiratives t'accompagneront jusqu'au bout.
    Sursum corda !

  • Merci Jacqueline !
    Le cœur y est, et haut… mais la marche est aussi une histoire très terre à terre, pied à pied…
    On se voit le 20 juin.
    Bises

  • Tous mes encouragements t'accompagnent dans ces dernières courbes, en regardant la bibliothèque idéale de Trappenard!
    Après avoir écouté otro camino!
    Faut y croire!
    A++

  • Je ne suis pas d’accord !!!!Non mais tu n’es pas dépassé , tu les as tous dépassé en distance !!! Tu plaisantes ou quoi ! Ils sont tous fringants , la plupart a dû partir depuis max une semaine ; bon je peux’ dira sans te vexer dois être probablement plus jeune et n’a pas Mister P sur les épaules !!!!!

  • Depassésssss

  • Et l’escargot de Galice te contemplait probablement !!!! Change le paradigme : ce n’est pas toi qui observe mais toi qui est observé !!! C’est dans la panthère des neiges !
    200 km c’est peut être un grand pas mais tu en as un encore plus grand derrière de 1500 bornes !!!!!!

    Tu as le bons rythme puisque c’est le tien !!!!

  • Et l’escargot de Galice te contemplait probablement !!!! Change le paradigme : ce n’est pas toi qui observe mais toi qui est observé !!! C’est dans la panthère des neiges !
    200 km c’est peut être un grand pas mais tu en as un encore plus grand derrière de 1500 bornes !!!!!!

    Tu as le bons rythme puisque c’est le tien !!!!

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