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Jour 64. Dieu joue aux dés.

Rabanal del Camino - Molinaseca 26 km. Cumul : 1401 km.

Je dois absolument vous reparler du hasard. Hier, juste après avoir écrit ma chronique quotidienne, où j’évoquais donc les hasards du Chemin, j’ai cherché l’image du jour. Et en repassant toutes les photos sur mon téléphone je tombe sur cet étrange « sculpture » posée au milieu de nulle part, en forme de… dé ! J’avais  vraiment oublié cette photo en écrivant le texte. C’est incroyable, non ? Je l’ai mise rapidement sur le blog (voir donc la chronique d’hier) sans vous en dire plus. Je vous rappelle que « hasard » est un mot d’origine arabe qui veut dire « jeu de dés ».

Mais le plus incroyable encore est que voulant citer Einstein j’avais hésité entre la formule que j’ai gardée (voir encore chronique d’hier) et une autre plus connue du célèbre physicien  : « Dieu ne joue pas aux dés ». Je vous rappelle que l’idée de vous parler du hasard m’était venue dès le début de la journée en lisant un graffiti qui tombait à pic pour moi. Bref, ce « dé » en pierre, c’est un drôle de truc. Je vous jure que ça m’a fait un choc en le retrouvant sur mon écran de tél. Le genre : bon sang, Dieu existe ! Et je plaisante pas (pour une fois). Einstein a raison. Le hasard n’existe pas. A part que cette fois Dieu a joué avec moi avec un (gros) dé !

A part ça… je ne savais même pas que je passais aujourd’hui au point culminant du Camino Frances ! Je ne sais pas si tous ceux qui déposent des mots, images, objets, coquilles, tissus, au pied du poteau qui supporte la « Cruz de Ferro « du col Foncebadon (1504m) croient en Dieu ou s’ils accomplissent une sorte de rite superstitieux. Ça ne me gêne pas. Ces ex voto ou divers signes de dévotion ne me laissent pas insensibles. Même Kant, rationaliste radical, a dû admettre qu’il fallait laisser une place à la croyance. Là je n’avais donc pas prévu la situation. Je venais de voir une pèlerine déposer en pleurant son offrande. J’ai cherché un objet que je pourrais laisser en plus d’une petite pierre que j’ai choisie. Je n’ai trouvé que mon décapsuleur porte-clé. Utilisé une fois en 64 jours. Je l’ai posé au pied de la Croix, au milieu de ces pierres écrites et de tous ces témoignages venus du monde entier.

Après 1000 mètres de dénivelé négatif, je ne sais pas plus ce soir si Dieu joue aux dés dans l’univers ou s’il est source de toute causalité mais j’espère que de temps en temps il s’offre une petite  bière…

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Enfin un sentier étroit

Je respire à fond

L’odeur des genêts

Commentaires

  • Je pensais que tu avais fait exprès pour la photo ! Dingue !!!! Et 1400

  • Nous sommes passés ce matin à la Croix de fer. Bien cherché le porte clef decapsuleur, mais pas trouvé ! Ultreïa

  • C’est Dieu qui l’a pris pour ouvrir sa bière !
    Cordialement.

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