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Jour 63. Le chemin des hasards.

Astorga - Rabanal del Camino 21 km. Cumul : 1375 km.

Cette nuit Achille m’est apparu en rêve. Le héros grec, lui-même. En jupette et le casque sous le bras. Il m’a dit : « Ne leur parle plus de ton talon sinon ils ne vont retenir que ça de ton histoire. Crois-en mon expérience. ». Je le crois. Vous n’entendrez donc plus parler de mon talon droit. Mais je vous parlerai peut-être de mon gros orteil gauche ! Parce qu’aujourd’hui c’est lui qui m’a fait souffrir dans les derniers kilomètres.

Encore de longues lignes droites, plein ouest, mais le Camino s’est enfin éloigné des bords de grandes routes. Les pistes et chemins du jour ressemblaient à « chez nous »( chez moi). J’ai retrouvé des sentiers avec des pierres, des racines, qui traversent des bouts de forêt ou passent au milieu des genêts en fleurs. Et puis de jolis petits villages avec des églises à cloches apparentes. Une belle étape. Malgré la pluie intermittente et un ciel grisouille.

Une étape qui est passée très vite. 20 km maintenant c’est de la gnognote. S’il y avait pas un t…. (houps, sorry) ou un gros orteil qui me contrarient ce serait maintenant une aimable balade quotidienne.

J’étais au gîte d’étape à midi.

J’ai pourtant marché lentement. J’ai écouté de la musique. J’ai même fait quelques tranches de marche en pleine conscience. Les pèlerins me doublaient à vive allure. Je les trouve surtout préoccupés de se rendre d’un point A à un point B le plus rapidement possible. J’en vois peu qui traînent, ne serait-ce que pour ajouter une pierre aux pieds des croix. Moi j’aime bien. Ça me rappelle les cairns de nos chemins alpins.

A part ça… Le premier graffiti que j’ai lu ce matin disait : « By acceptîng your vulnerability you will reveal your true essence ». Étonnant non ? Par rapport à ce que je disais hier ici-même de Mister P. !

J’entends déjà  évoquer le fameux « Il n’y a pas de hasard ». Je veux bien. Le principe ne me gêne pas. Cela dit il y a plus de chance de me sentir directement visé  par un aphorisme existentialiste sur le Camino que par un graffiti rageur dans les quartiers nord de Marseille. Question de niche socio-culturelle.

A celui qui veut voir des signes, ce Chemin en offre beaucoup, et de très troublants parfois. Vraiment. Je l’ai constaté et dit plusieurs fois. J’en prends acte. Et puis c’est tout de même Einstein lui-même, pas un graffiti anonyme, qui a dit : « Le hasard, c’est Dieu qui se promène incognito ».

Disons que chacun fait son histoire avec les signes qui l’entourent. En tout cas ce n’est pas par hasard que je suis sur ce Chemin.

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Je prends le temps

D’ajouter ma pierre

Il pleut

Commentaires

  • Ma mère c’était la reine des cairns ! :-))))) Peut-être que par hasard tu auras croisé son balisage près de chez nous. En tout cas j’adore la citation d’Einstein. Ça avance, ça avance !!!!!

  • le courage et ka persévérance et....encore et encore que des jolies choses à nous faire partager
    bravo ...tu tiens le bon bout
    marie

  • Super aventure . Très sincères amitiés.

  • Belles retrouvailles
    Fourquevaux et Saint Etienne
    Pensent fort à toi

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