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Jour 52. Ulysse.

Atapuerca - Burgos 20 km. Cumul : 1179 km.

Depuis hier soir Bernard, qui a donc décidé d’arrêter à Burgos, me décrit tout ce qu’il va faire en rentrant chez lui, s’extasie sur son home avec jardin bientôt retrouvé. Il me parle de Petrus son chien, me dit qu’il va peut-être pleurer en le revoyant. Je pense à Ulysse, et à son chien Argos. Ulysse est parti 20 ans. Bernard est parti 20 jours.

Il a la nostalgie rapide. Je vois combien il a hâte de rentrer. Il dit que ce n’était pas le chemin qu’il imaginait. Qu’il reviendra. En attendant, dans la chambre d’hôtel que nous partageons à Burgos il fait son sac en chantonnant.

 

 

 

Nous sommes arrivés à l’hôtel après des derniers kilomètres interminables sur une avenue  pénétrante. Nous avons mangé dans un petit restau bondé, vraiment très « espagnol », pas loin de la cathédrale.

J’ai passé une partie de l’après-midi dans le chambre à trouver enfin une planification définitive pour les 10 jours à venir. J’ai aussi réussi à réserver la plupart des hébergements. Je vais mieux. Bien sûr, le confort de l’hôtel y est pour quelque chose. Mais c’est surtout parce que je sais clairement ce qu’il me reste à faire. Je me suis calé sur les étapes d’une agence qui propose la traversée de la fameuse et terrible « Meseta ».

Le jour de repos de demain va me faire du bien.

Le départ de Bernard est finalement une bonne chose. Il me fait prendre davantage conscience de ce que représente mon objectif : la distance, le temps, l’endurance physique et morale, la résistance aux contrariétés. J’y trouve une nouvelle motivation.

Et demain soir je vais revoir  Frédéric et Martine sur lesquels j’ai pris un jour d’avance. Ils sont de très agréables compagnons. On va peut-être avancer ensemble.

Je fonde de grands espoirs sur ces derniers 500 km, parce que je sais ce que c’est que d’aller complètement au bout d’un rêve. Et peu importe la réalité que je trouverai sur le Chemin. L’important est d’être là puisque je me l’étais promis. Plus rien ne pourra m’arrêter. Et puis je reviendrai, peut-être comme l’Ulysse du poète, « plein d’usage et raison ».  Au revoir et merci, Bernard !

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Champ d’asphodèles

Parfois le nom

Est plus joli que la fleur

Commentaires

  • Retour de la motivation

  • Retour de la motivation

  • Retour de la motivation

  • Retour de la motivation

  • Retour de la motivation

  • En vrai "Cap'tain" tu montres la voie.

  • Le bonheur!

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