Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Jour 49. Tout allait bien…

Navarrete - Ciruena   35 km. Cumul : 1098 km. 

C’est juste après Azofra que ça a commencé. Jusque là tout s’était bien passé. Comme d’habitude les 8 premiers kilomètres sans effort, très agréables. Un petit-déj sympa après un « kilomètre d’art » (des photos grand format en bord de chemin) à Ventosa.

Puis mon moment quotidien « accélération ». 6km/h. Je double pas mal de pèlerins et je retrouve dans ce flot Frédéric et Martine, quittés depuis mon arrêt à Sarrance ! Arrêt coca-café vers 11h (c’est ma routine désormais) puis « bocadillos » (sandwich) et « cana »(verre de bière) après déjà 23 km, à Azofra où se sont arrêtés Fred et Martine. Oui, jusque là tout allait bien…

 

Je suis reparti très mollement pour encore 9km. Le vent s’est levé. La pluie a commencé à tomber méchamment, giflant ma capuche, griffant mon sac. 

J’étais soudain étonnamment seul. Personne devant, personne derrière, sur de très longues pistes de terre rouge, rectilignes. J’ai tout de même réussi à accélérer le pas mais au-delà de 30 km mes talons m’ont vraiment rappellé à l’ordre.

J’avais réservé hier par téléphone à l’auberge « Virgen de Guadelupe ».

Sous un vilain crachin j’arrive enfin. J’entre. Un sosie de Frankenstein vient vers moi et me dit tout de suite « Full, full ». C est le seul mot d’anglais qu’il semble connaître. Je lui rappelle mon coup de fil. Full, full. Et me montre la porte. Je m’énerve un peu. J’ai le temps d’écrire sur le livre d’or qui est juste dans l’entrée. Je barre rageusement les pages qui suivent. En partant je lui offre la seule insulte espagnole que je connais. Et c’est pas la moindre…J’ai 33 km dans les pattes. Il fait un temps pourri. Je ne sais pas où je vais dormir. Il est 16h. J’arrive à une autre auberge. Une petite femme à chignon ouvre la porte à moitié : « Full, full ». J’insiste. Elle dit : « Taxi ». Elle me donne un numéro pour appeler un taxi et aller au village suivant. Y aura-t-il une place ? Peut-elle téléphoner ? Elle ne comprend rien à ce que je dis. Elle est pressée de refermer la porte.

La suite ? Exceptionnellement vous la connaîtrez demain. Là, je suis trop fatigué. Et ce serait trop long. Je vais dormir… Je peux juste vous donner un indice : la photo du jour ci-dessus.

*****************

Le vent et la pluie

Se liguent contre moi

Profonde fatigue

Commentaires

  • Tu as dormi chez le curé du village ?

  • Accueilli chez les frères ?

  • Accueilli chez les frères ?

  • Un bon samaritain t'a accueilli ?

  • Sacré curé......il t'aura réconforté j'espère ....et peut-être offert l'hospitalité ?

Les commentaires sont fermés.