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Jour 35. La voie de l’ours.

Lacommande - Oloron Sainte-Marie 18 km. Cumul : 748 km.

Passons d’abord rapidement sur une anecdote. J’ai échappé ce matin aux griffes puissantes et non manucurées d’un gros ours pas nounours du tout. C’était dans la forêt avant Oloron Sainte-Marie, mon étape du jour.

Ce qui m’a sauvé ? Le présence à mes côtés de mon compagnon pèlerin Dorian, plus grand, plus jeune, plus tendre. Une bien meilleure proie que ma vieille carne et mon squelette usé.

Ironie du sort, ce charmant jeune homme, originaire des Bouches du Rhône, adorait manger : il a fini dévoré par un ours des Pyrénées. Exit Dorian. RIP. Mais après tout, un pèlerin de perdu, dix de retrouvés, comme dirait Saint-Jacques.

A part ça… les Pyrénées, jusqu’ici vues de loin comme un décor de théâtre, se rapprochent et donc l’Espagne aussi. J’appréhendais un peu ces derniers jours, ce passage de frontière. Ici à Oloron Sainte-Marie, au gîte associatif « Le Bastet »,  j’ai pu organiser mes prochains jours en toute sérénité grâce à l’aide précieuse des hospitalières bénévoles qui connaissent bien le Chemin et répondent à toutes les questions. C’est très rassurant. Ce qui l’est moins c’est la météo prévue, en particulier lundi quand je devrai franchir le col du Somport.

En revanche plus d’inquiétude au sujet des ours car j’ai acheté une carte postale (pour ma pépite d’or) qui précise en légende que les ours des Pyrénées, qui peuvent mesurer 2,50 m et peser 250 kg, sont « discrets et craintifs ».  Me voilà rassuré !

Il ne me reste plus qu’à continuer avec confiance vers les dernières étapes de cette  « Voie d’Arles ». Ce sera un vrai premier aboutissement avant le « Camino frances »… espagnol !

En attendant, à Oloron j’ai fait un passage au magasin-usine Lindt. On a beau être pèlerin, on peut rester gourmand. Le chocolat c’est bon pour le moral.

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Devant la montagne

Que de pas depuis

Le premier

 

 

Commentaires

  • Ce matin. Marseille. Le ciel, entre grisaille et déchirures de lumière. Devant vos yeux, les cimes des Pyrénées. Devant les miens le massif de Carpiane. Vous pensez ours et moi loup des Calanques et de la Sainte Baume. J'aime l'idée de cette présence/ quadrupède au côté de notre humanité stupide, assoiffée de conquêtes stériles. De quel côté le "sauvage"? Je
    crois que je manque de chocolat et mon humeur s'en ressent. Soyez prudent...les branches craquent sous le pas de l'ours...

  • Ce sont les animaux et les éléments de la nature qui nous regardent cf la Panthère des neiges !

  • Ce sont les animaux et les éléments de la nature qui nous regardent cf la Panthère des neiges !

  • ne t'inquiète surtout pas j'ai gardé l'ours à la maison et il n'aboie pas!!!

Les commentaires sont fermés.