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Jour 29. L’âme des chaussures.

Auch - L’Isle de Noé  24 km. Cumul : 622 km.

Ça y est. Cette fois, c’est fini. Mes premières sandales d’une improbable marque « Fashion »ont imité celles de Charlot dans « La ruée vers l’or ».  Ce matin j’avais décidé de leur donner encore une chance de durer un peu. Évidemment les plus assidus à ce blog et fins observateurs de l’image du Jour 27 avaient remarqué que je ne les avais pas finalement abandonnées à Toulouse malgré l’achat d’une paire neuve (bravo Jean-Luc! Bravo Gisèle !).

Mais aujourd’hui elles ont dit stop. Leur aurais-je fait faire le voyage jusqu’à Compostelle ? Elles doivent s’arrêter ici.

J’aurais aimé, comme elles avaient survécu à mon arrêt toulousain, qu’elles mourussent dans un beau gîte campagnard et que, par exemple, comme on le voit parfois (cf Jour 12) on les transforme en œuvre-balise, on en fasse le symbole de la dureté de ce Chemin qui use les chaussures comme il met à l’épreuve le corps et le mental. Ce ne sera pas le cas, hélas.

Je suis ce soir dans un « accueil pèlerins » sans jardin,  à l’intérieur totalement bordélique, à l’hygiène douteuse, à la « déco »très moche, où tout est un peu (beaucoup) déglingué.

Ce n’est pas la première fois. Les hébergements sur le Chemin ne sont pas tous comme ces maisons de rêve amoureusement entretenues dont j’ai parlé avec enthousiasme au Jour 24.

C’est parfois un concours de mauvais goût, d’accumulations hétéroclites et de désordre cracra. Quand on est plusieurs pèlerins, comme aujourd’hui, on en rigole. Quand on est seul on fait service minimum en sociabilité le soir, on se réfugie dans notre « sac à viande » la nuit, et le lendemain on repart tôt.

Je regrette de laisser mes sandales ici mais si les objets eux aussi ont une âme, comme le prétend le poète, l’âme de ces sandales est déjà ailleurs, au paradis des chaussures. Elles l’ont mérité.

A part ça,  journée pluvieuse où on a « mangé du goudron » (comme dit le pèlerin Alain qui n’aime pas ça) et on a fini au milieu des champs dans ce territoire bossu qui est aussi celui des mousquetaires.

A cause de la pluie, j’ai eu peur un instant de n’avoir aucune image à vous offrir. C’était la première fois.

Et juste à ce moment là, le chemin m’a conduit devant un champ de pissenlits qui, eux aussi, avaient pris la pluie. Un cadeau de la nature  que je vous offre à mon tour dans un emballage photographique. 

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Les gouttes de pluie

Sur ma capuche

Ma musique aujourd’hui

 

Commentaires

  • Magnifique photo !!!

  • Magnifique photo !!!

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