Jour 27. La pause méridienne.

Gîte Le Grangé - Aubiet 21 km. Cumul : 573 km.

Cette « Méridienne », ce n’est pas un tableau de Van Gogh. Juste une photo un peu impudique. On y voit mes pieds nus, en pleine récréation de midi dans un paysage de campagne du Gers. S’il vous plaît : ne zoomez pas sur les gros orteils. Merci.

C’est un « déjeuner sur l’herbe » mais pas non plus un tableau de Manet.

A la pause déjeuner, en général après 14 km environ, je me nourris de trois fois rien : un peu de saucisson, du fromage, du chocolat, avec quelques tranches de pain. Là, à l’ombre d’un grand cyprès, j’ai agrémenté mon ordinaire d’un jambon-beurre acheté en chemin.

J’étais avec Manuel, un jeune pèlerin allemand aux beaux yeux bleu clair parti ce matin du gîte avec moi. Manuel, ça rime avec Raphaël ! Vous vous souvenez ?

Ceux qui suivent mon « journalet » (« blog » en Occitan, traduction proposée par mon amie Françoise) depuis le début, n’ont pas pu oublier Raphaël, mon premier pèlerin rencontré, et ses apparitions-disparitions dignes d’un magicien. Il venait d’Aix-la-Chapelle. Vous allez rire : Manuel aussi ! Voilà une ville allemande, la capitale de Charlemagne, avec laquelle je n’avais jamais eu aucun lien (je connais même pas son club de foot) et les deux jeunes allemands (Manuel a 33 ans, âge de la mort du Christ) rencontrés sur le Camino viennent de là ! Qu’est-ce qu’elle me veut cette ville ? Elle est jalouse de mon Aix à moi, en Provence ?  Encore un mystère sur le Chemin…

Ceux qui suivent avec fidélité et assiduité mon feuilleton quotidien remarqueront aussi peut-être quelque chose dans cette photo qui devrait les faire réagir.

J’attends leurs commentaires ci-dessous…

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Pour la photo

La vache se lève

Elle a de beaux yeux